FLAMAIN Jules [FLAMAIN Victor, dit]

Fils d’artisan tourneur sur bois, et d’une mère, sans profession, Jules Flamain fut reçu à l’École normale d’instituteurs de Charleville (Ardennes) en 1905. Instituteur, il se maria avec une institutrice. Ils exercèrent notamment à Bogny, à Braux et au préventorium départemental de Belleville-sur-Bar qu’il dirigeait. Membre de l’Amicale, il adhéra dès sa constitution au Syndicat national des instituteurs et fut membre du conseil syndical à partir de 1931.

Mobilisé en août 1914, Jules Flamain combattit jusqu’au 13 juillet 1919 dans l’armée d’Orient. Membre de la Ligue des droits de l’Homme, sympathisant socialiste, ainsi que sa femme, ils effectuèrent un stage des CEMEA en 1938 et dirigèrent des maisons de campagne dépendant de l’association de l’« Hygiène par l’exemple ». Ils furent évacués dans les Deux-Sèvres pendant la guerre ; sa femme fut mise à la retraite d’office en 1942 (elle avait cinquante ans).

Après la guerre, Jules Flamain soutenait régulièrement les listes du courant de pensée « autonome » aux élections syndicales dans les Ardennes. Membre du Parti socialiste SFIO, élu conseiller municipal de Mohon, le 26 octobre 1947 sur une liste socialiste SFIO-MRP qui battit la liste du maire communiste sortant, il devint deuxième adjoint. Réélu, le 26 avril 1953, il devint premier adjoint et fut renouvelé en 1959. Réélu, le 14 mars 1965, il redevint deuxième adjoint. Après la fusion des communes de Charleville, Mézières, Mohon, Montcy-Saint-Pierre, Étion, il exerça à Charleville-Mézières, à partir du 1er octobre 1966, un mandat de conseiller municipal. Il ne se représenta pas aux élections municipales du 27 mars 1971.

Administrateur bénévole de l’Office d’hygiène sociale, Jules Flamain fut trésorier du Comité de lutte contre le cancer jusqu’en 1978.