Par Claude Pennetier
Né le 21 avril 1909 à Paris (XIIe arr.), mort le 7 juin 1997 à Saint-Tropez (Var) ; employé de commerce ; militant communiste et syndicaliste de la Seine [Paris puis Val-de-Marne] ; déporté ; conseiller municipal d’Arcueil (Seine, Val-de-Marne) de 1947 à 1953.
Enfant de l’assistance publique, Léon Fix fréquenta l’école primaire à Auxy (Saône-et-Loire), travailla comme ouvrier agricole en Saône-et-Loire puis s’engagea dans la Marine pour trois ans. Marié, divorcé, il était père de deux enfants.
Employé de commerce au Magasin du Louvre, Léon Fix adhéra au Parti communiste en juin 1935 par l’intermédiaire d’un autre employé du magasin : Henri Bonneval, conseiller municipal de Villejuif. Très vite, il fut un des responsables sa cellule et, en 1937, membre du comité de la 1er section de Paris-Ville.
Il fut un des animateurs de la grève des Grands magasins en juin 1936 et fut le secrétaire général CGT de la section de la Nouveauté. Il signale sa concurrence avec Braguinsky, militant trotskiste, responsable syndical du magasin des Trois Quartiers. Fix était également membre de la commission exécutive du comité local des 1er et 2e arr.
Militant communiste, Fix fut arrêté le 22 avril 1940 à Boulogne. Le tribunal militaire de Périgueux (Dordogne) le condamna le 27 janvier 1941 à trois ans de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939 portant interdiction du Parti communiste. Il fut remis aux autorités allemandes le 17 avril 1944 et déporté le 12 mai, au départ du camp de Royallieu à Compiègne vers Buchenwald d’où il fut libéré le 11 avril 1945.
Sur la liste noire du Parti communiste n° 1 de 1943, il existe un Fix habitant Arcueil « court, fort, brun, grande bouche arrêté a dénoncé des camarades ». Les accusations des listes noires sont sujettes à caution.
Selon Pierre Delon, on ne retrouva pas ses deux jeunes enfants « enlevés par la Gestapo et la police de Pétain » (Les Employés, op. cit., p. 136).
Conseiller municipal communiste d’Arcueil (Seine, Val-de-Marne) de 1947 à 1953, Léon Fix entra en 1948 à la commission exécutive de la Fédération nationale des employés et cadres de commerce, de crédit et d’assurances et de la Sécurité sociale (CGT). Il devint secrétaire de la Chambre syndicale parisienne en 1953, membre de la commission de contrôle de l’Union des syndicats de la Seine en 1953 et gérant de La Voix des employés en 1954.
Marié à Villejuif (Seine, Val-de-Marne) le 21 novembre 1932, Léon Fix se remaria à Arcueil le 12 mai 1956.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Val-de-Marne, 1Mi 2426. — RGASPI, 495 270 5366, dossier du Komintern, autobiographie du 10 octobre 1935. — Institut d’histoire sociale, fiche Léon Fix. — P. Delon, Les Employés, op. cit., p. 136. — Notes de Jean-Pierre Besse et Sylvain Boulouque. — État civil de Paris XIIe arr.