FERREIRA-BARBOSA André, Antoine

Par Alain Dalançon, Jacques Girault, Julien Veyret

Né le 19 février 1933 à La Valette (Var), mort le 16 janvier 2010 à Nice (Alpes-Maritimes) ; professeur ; militant syndicaliste du SNET, puis du SNES et de la FEN ; militant socialiste des Alpes-Maritimes.

Fils d’un menuisier, immigré portugais décédé en 1935, et d’une auvergnate travaillant comme femme de chambre, André Ferreira-Barbosa fut élevé avec sa sœur par sa grand-mère et sa tante maternelles à Mérinchal dans la Creuse. Il alla au catéchisme et fit sa communion solennelle. Après avoir été reçu au certificat d’études primaires, il rejoignit sa mère à La Valette et entra au collège technique Rouvière puis au collège Tessé à Toulon (Var). Il y obtint le brevet d’enseignement commercial puis le brevet supérieur d’études commerciales préparé par correspondance. La directrice du collège Tessé, devenue directrice de l’école nationale professionnelle de filles de Poligny (Jura), lui proposa de devenir maître auxiliaire dans son établissement. Il y commença à préparer par correspondance le concours de l’École normale supérieure de l’enseignement technique, puis effectua une année préparatoire au lycée La Martinière à Lyon et fut reçu à l’ENSET (section D, sciences économiques) en septembre 1954.

André Ferreira-Barbosa épousa en janvier 1954 à l’église, une ancienne élève de l’ENP, à Vaufrey (Doubs). Le couple eut trois enfants qui furent baptisés. Soutien de famille, il échappa au service militaire en Algérie, et l’effectua à l’école d’enfants de troupe de Tulle (Corrèze) comme professeur de mathématiques en 1959.

Titulaire du CAPET, nommé professeur au lycée technique de Colmar (Haut-Rhin) de 1960 à 1965, André Ferreira-Barbosa était le secrétaire régional du Syndicat national de l’enseignement technique pour l’académie de Strasbourg. Signataire de la motion d’orientation de la majorité au sein de la Fédération de l’Éducation nationale en vue du congrès fédéral de 1962, il était membre suppléant sur la liste « autonome » de la commission administrative nationale du SNET, et en devint titulaire en 1963, entra au bureau national en 1965 en étant membre du secrétariat national.

Lors de la fusion avec le Syndicat national de l’enseignement secondaire, Ferreira-Barbosa, désigné par le SNET en bonne position sur la liste A pour la première CA du nouveau SNES « classique, moderne, technique » en juin 1966, fut chargé de la fonction de directeur-gérant de L’Université syndicaliste durant l’année 1966-1967. Il s’attacha notamment à rédiger un mémento administratif sous forme d’un petit classeur suivant le classement du Recueil des lois et règlements qui devait être vendu aux sections d’établissements (S1) et aux syndiqués. Mais la nouvelle équipe de direction de tendance « Unité et action » ne poursuivit pas l’opération.

André Ferreira-Barbosa reprit un poste de professeur à Thonon-les-bains (Haute-Savoie) et continua à militer au SNES dans la tendance « Unité, Indépendance et Démocratie ». En 1972, il fut nommé à Antibes (Alpes-Maritimes) au lycée Audiberti qu’il quitta l’année suivante pour le lycée hôtelier de Nice où il termina sa carrière en 1993.

En 1976, Béranger, pressenti par la tendance UID pour devenir secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale où les militants « Unité et Action » étaient nombreux, adhéra au Parti communiste français. Si bien qu’André Ferreira-Barbosa devint secrétaire départemental en 1976 mais ne renouvela pas son mandat en 1978. Retraité, il adhérait au Syndicat des enseignants de l’UNSA-Éducation.

André Ferreira-Barbosa adhéra au Parti socialiste en 1977. Il s’engagea activement dans les campagnes électorales de 1981 notamment pour soutenir, sur les questions éducatives, le candidat socialiste Jean Colonna qui fut élu. Faisant partie des militants de la motion A [François Mitterrand->146250), majoritaire dans le département, il devint secrétaire de la fédération socialiste, de 1981 à 1983, et continua à militer au Parti socialiste par la suite.

Divorcé en 1976, il vivait depuis 1975 avec Michèle Matringe, née le 2 juin 1945 à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie), fille d’un receveur des douanes et d’une institutrice ; professeur agrégée de lettres modernes, proviseur dans un lycée de Nice, elle était une militante active du PS depuis 1974, élue conseillère municipale de Nice pour la première fois, à la faveur d’une élection partielle en 1978 dans l’opposition au maire Jacques Médecin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23821, notice FERREIRA-BARBOSA André, Antoine par Alain Dalançon, Jacques Girault, Julien Veyret, version mise en ligne le 2 décembre 2008, dernière modification le 1er août 2021.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault, Julien Veyret

SOURCES : Fonds Louis Astre. — Arch. IRHSES (SNET, Le Travailleur de l’Enseignement technique, L’Université syndicaliste) — Témoignages oraux. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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