Par François Prigent
Né le 7 octobre 1930 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; dessinateur industriel ; responsable CFTC puis CFDT ; militant de l’Action catholique ouvrière (ACO) ; militant socialiste ; conseiller général PS de Saint-Sébastien-sur-Loire (1982-1988) ; premier adjoint PS de Saint-Sébastien-sur-Loire (1983-1995).
Ouvrier sans engagement militant, le père de Georges Lusteau était graisseur à la SNCF. Passé par les écoles publiques, Georges Lusteau devint dessinateur industriel aux chantiers de Bretagne à Nantes puis aux brasseries de la Meuse.
Au terme de son service militaire (1950-1952), il entama un basculement vers la gauche par l’intermédiaire de ses engagements syndicaux à la CFTC. Sympathisant du PSU dans les années 60, il passa par les différents mouvements chrétiens sociaux locaux, notamment les réseaux du scoutisme durant sa jeunesse avant de multiplier les responsabilités au sein du militantisme familial (APF, CSF…) dès le milieu des années 50. Marié en 1954, sa femme Denise, conseillère psychologique, suivit d’ailleurs le même parcours militant.
Représentant CFDT aux prud’hommes, Georges Lusteau adhéra au PS à l’occasion des grèves aux chantiers nantais au début des années 70. Élu conseiller général en 1982, il était actif au sein du groupe socialiste, fort de quinze éléments (contre seulement trois élus à l’issue des cantonales de 1970). La logique de répartition des postes électifs le conduisit à être en 1983 premier adjoint d’Yves Laurent, jeune leader du PS dans la grande couronne nantaise.
Les tensions émergeant rapidement entre les deux hommes, Georges Lusteau dut céder son mandat départemental en 1988 au profit du jeune maire, qui se suicida à l’issue du remous crée par les affaires URBA. En 1995, Georges Lusteau se retira de la vie politique locale, tout en restant militant de base du PS.
Par François Prigent
SOURCES : CHT de Nantes. — Archives Fédérales du PS de Loire-Atlantique. — Articles de Ouest-France, 1982-1988. — Entretiens avec Georges Lusteau, Dominique Raimbourg, Jacques Floch*.