DIGARD Henri

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 21 janvier 1904 à Châtelus-le-Marcheix (Creuse), disparu à partir du 5 août 1944 à Montluçon ; cheminot ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Henri Digard était le fils de Jean Digard, 33 ans, maçon et de Marie Léontine Tixier, son épouse, 25 ans, cultivatrice, tous deux domiciliés au hameau de Malmouche, Châtelus-le-Marcheix (Creuse). Il se maria le 6 avril 1926 à Saint-Dizier-Leyrenne (Creuse) avec Alice Quercy, née le 24 février 1912 à La Peyre (Creuse). Il était père de deux enfants.
Il entra à la Compagnie du P-O (Paris-Orléans) le 2 juillet 1929 comme homme d’équipe à Montluçon (Allier). Il fut licencié pour inaptitude physique en juin 1930 et réadmis à l’essai en septembre. Il devint conducteur en mai 1937 à Montluçon.
Il entra dans la Résistance à l’automne 1943. Le 5 août 1944 vers minuit, une bagarre éclata rue Solférino entre le représentant de l’Organisation TODT de l’usine Dunlop qui avait été arrêté et des soldats allemands à la suite d’une méprise. Henri Digard rentrait de son travail à ce moment-là et regagnait son domicile. Il fut interpellé puis brutalisé, roué de coups par la patrouille allemande. Il possédait les documents nécessaires pour circuler après le couvre-feu mais les soldats n’en tinrent pas compte et le firent monter dans une voiture sanitaire qui prit une direction inconnue. Le lendemain, sa femme se renseigna et apprit qu’il était détenu à la caserne Richemont à Montluçon et qu’il devait être libéré rapidement. On ne sait pas ce qu’il advint ensuite. Son corps fut retrouvé le 19 août 1944 en état de décomposition avancée dans un champ au lieu-dit "La Baille" en bordure d’un chemin qui relie le plateau de Villars à la route de Couraud. Les circonstances de sa mort ne purent être déterminées. Il aura sans doute été fusillé.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" en janvier 1961.Il a été homologué Forces françaises de l’intérieur (FFI) pour la période du 11 octobre 1943 au 5 août 1944 et interné résistant (DIR). Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 06/07/1962 publié au JO le 10/07/1962.
Son nom apparaît sur la plaque commémorative à la mémoire des tués 1939-1945 de la SNCF dans la gare de Montluçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238304, notice DIGARD Henri par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 12 février 2021, dernière modification le 1er février 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 63/36 : liste des membres de la formation MUR FFI d’Auvergne. — SHD Vincennes, GR 16 P 185451, dossier résistant pour Henry (sic) Digard (nc) . — AVCC Caen, AC 21 P 443 904, dossier Henry Digard (nc). — Hervé Barthélemy et Clément Gosselin dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 516/517.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

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