FLORENT Robert

Par Joël Pairis

Né le 19 juin 1922 à Chinon (Indre-et-Loire), mort le 1er décembre 2005 à Tours (Indre-et-Loire) ; ouvrier dans la métallurgie puis employé municipal ; syndicaliste FO et militant socialiste SFIO d’Indre-et-Loire.

Robert Florent naquit dans une famille ouvrière du chinonais. Adolescent, il travailla chez son père forgeron comme maréchal-ferrant. En 1936, il fit son apprentissage de typographe au Républicain de Chinon. Il adhéra alors à la CGT et aux Jeunesses socialistes.

Pendant la guerre, en 1942, il travailla dans une usine d’outillage à Spire en Allemagne dans le cadre du STO. Il fut ouvrier à l’usine Gustave Canali qui fabriquait de l’outillage, ainsi que dans une autre entreprise qui s’appelait Bartman. En 1944, les Allemands le transférèrent avec ses camarades à Lixing-lès-Saint-Avold (Moselle annexée), et ils logèrent dans des casernes. En 1944, il parvint à s’évader et se cacha dans un sous-sol. Il rentra en France avec l’armée américaine.

En 1946, il revint à la CIMT, entreprise métallurgique de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Lors de la scission syndicale de 1947, il choisit d’adhérer au syndicat autonome de la métallurgie d’Indre-et-Loire qui rejoindra quelques années plus tard Force ouvrière (voir Paul Boisgard). Il fut le secrétaire de la section syndicale de la CIMT de février 1948 à décembre 1950.

Le 1er janvier 1951, il fut engagé à la ville de Tours comme employé au Musée des Beaux-arts et, tout de suite, adhéra au syndicat Force ouvrière des communaux de Tours. Il en fut vite secrétaire adjoint, puis secrétaire général en 1963.

Parallèlement, Robert Florent poursuivit son engagement à la SFIO où il devint premier secrétaire fédéral d’Indre-et-Loire. Sous l’étiquette socialiste, il se présenta aux législatives de 1965 contre Jean Royer, maire de Tours. Plus tard, il s’éloigna de la vie politique tout en en restant un observateur attentif.

Sur le plan syndical, il assuma plusieurs responsabilités. Il fut, du 17 avril 1953 au 29 mai 1959, secrétaire général de l’UD-FO d’Indre-et-Loire qui porta du 7 mars 1948 au 29 mai 1965, le nom d’Union départementale syndicale confédérée. Il fut alors remplacé par Pierre Cuenin. Robert Florent assuma, à partir du 29 mai 1959 et pendant de longues années, la fonction de secrétaire administratif.

Au sein de la Fédération des Services publics et de Santé, tout en étant secrétaire du syndicat FO de la ville de Tours, il fut élu en 1964 secrétaire du groupement départemental des services publics et de santé ; puis devint en juin 1970 secrétaire de la région Centre des services publics FO jusqu’en 1980. En 1973, il fut élu au bureau fédéral au sein de sa fédération comme secrétaire non permanent.

Sur le plan départemental, Robert Florent représenta pendant vingt ans, de 1955 à 1975, le syndicat Force ouvrière au conseil d’administration de la Caisse primaire assurance-maladie d’Indre-et-Loire. Il en assuma la présidence de 1975 à 1991 et, à ce titre, fut décoré de la Légion d’honneur.

À la retraite, le 1er juillet 1982, il fut élu secrétaire de la section des retraités de la fédération et cela jusqu’en 2004. Il s’impliqua toutes ces années dans la défense des droits du salarié devant le conseil des prud’hommes, car « lutter contre l’injustice fut sa passion ». Toute sa vie, il s’était fixé un but : défendre le mieux possible les intérêts du salarié.

Robert Florent décéda au Centre hospitalier universitaire de Tours.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23831, notice FLORENT Robert par Joël Pairis, version mise en ligne le 4 décembre 2008, dernière modification le 12 octobre 2011.

Par Joël Pairis

SOURCES : Comptes rendus des congrès confédéraux de FO de 1952 à 1969 au moins. — Arch. de la com. de Tours. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 6 février 1952, 7 juillet 1955, 8 mai 1958, 6 juin 1962, 15 mai 1963. — Notes de l’auteur et de Louis Botella.

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