PIZZIO François, Dominique, Augustin

François Pizzio portait le même prénom que son père, un immigré italien qui, comme son épouse, Angèle Cassini, travaillait comme journalier à Marseille. Marié avec Marie-Louise Arnaud, père de deux enfants, il était monteur aux Établissements Dollens en 1940. Ancien combattant de 14-18, pensionné 20 %, il était devenu vice-président de l’ARAC en 1935. Adhérent au syndicat des Métaux depuis 1920, il était considéré par la police pendant la guerre de 1939-40 comme un communiste continuant à diffuser la propagande du parti. Proposé à l’internement administratif, il fut l’objet d’un arrêté préfectoral le 6 juin 1940. Arrêté deux jours après, il fut envoyé au camp de Chabanet (Ardèche), puis à Saint-Angeau (Cantal) et, en juin 1940, à Chibron (commune de Signes, Var). Il fit partie de l’équipe d’internés volontaires qui luttèrent contre l’incendie de forêt qui parcourut les bois de la commune. Il reçut une lettre de félicitation du maire, le 27 août 1940. À la dissolution du camp de Chibron en février 1941, il fut transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Interrogé par le commissaire du camp, le 26 janvier 1942, il nia avoir appartenu au parti communiste, tout en admettant avoir été un sympathisant. Il ne s’était pas désolidarisé des protestataires qui, le 2 avril 1941, avaient manifesté contre l’envoi d’internés en Afrique du Nord. Cependant, il était disposé à signé l’acte de loyalisme au maréchal Pétain. De ce fait, le chef de camp donna un avis favorable à sa libération sous réserve de l’accord du préfet des Bouches-du-Rhône. Libéré sous condition, faisant l’objet de bons renseignements, les Renseignements généraux donnèrent un avis favorable à sa libération définitive le 14 août 1942.