Par Jean-Marie Guillon
Né le 24 juillet 1897 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; charpentier de marine ; militant communiste et syndicaliste.
Fils d’Alexandre Sighieri, journalier né en Italie, et d’Éléonore Gandolfi, ménagère, Honoré Sighieri avait été mobilisé du 21 novembre 1915 jusqu’au 19 octobre 1919. Marié avec Marie Escadéna dont il eut un enfant, il était charpentier. Militant communiste depuis 1920 à Marseille, dans le quartier de l’Estaque, vendeur de Rouge-Midi et de L’Humanité, il devint secrétaire de la section du bassin de Séon. Il fut également secrétaire général de la Fédération du bâtiment. Il fut mobilisé du 28 août 1939 au 11 juillet 1940. Revenu à la vie civile, il renoua avec le PC en train de se reconstituer et fut arrêté dans le cadre de l’affaire Laffaurie (Raymond Barbé) le 19 octobre 1940. Déféré devant la justice militaire, écroué au Bas-fort Saint-Nicolas, devant bénéficier de la liberté provisoire le 11 novembre, la police spéciale proposa son internement administratif. Le préfet signa l’arrêté pour le camp Chibron (commune de Signes, Var), le 9 novembre 1940. À la dissolution de ce camp en février 1941, il fut transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Il bénéficia d’un non-lieu de la part du juge d’instruction militaire le 27 mars 1941, cependant la Police spéciale donna un avis défavorable à sa libération, le 23 juin en précisant qu’il avait dit à un policier, lors de sa détention au fort Saint-Nicolas, « Mes idées passent avant ma libération ». Les Renseignements généraux donnèrent un autre avis défavorable, le 29 janvier 1942.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône 5 W 215 (dossier internement) et 76 W 115. — Arch. Dép. Var 4 M 292. — Site internet Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 548223. — état civil.