LI BASSI Jean, Paul, Antoine

Par Jean-Marie Guillon

Né le 27 octobre 1917 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 13 juin 1991 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) ; ouvrier journalier ; militant de la Jeunesse communiste (JC) des Bouches-du-Rhône.

Fils de Louis Li Bassi et d’Adeline Marras, marié et père de trois enfants, chaudronnier, Jean Li Bassi militait à la JC de Martigues (Bouches-du-Rhône). Très actif, vendant L’Avant-Garde, participant aux affichages, il était avant guerre secrétaire ou trésorier de la section. Il fut condamné en 1941 à une amende avec Lucien Leclair par le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour atteinte au moral de l’armée et des populations. Il fut l’objet d’une première proposition d’internement administratif par le commissaire de police de Martigues, le 11 mars 1941, après la diffusion de papillons de la JC dénonçant « Pétain le flic » et demandant la libération des communistes. La deuxième proposition intervint en réponse à l’apposition d’affichettes représentant Staline encadré par « Vive Staline – le Lénine d’aujourd’hui ! » dans Martigues dans la nuit du 18 au 19 septembre 1941. En dépit d’une perquisition sans résultat, le préfet régional prit un arrêté d’internement au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), le 7 octobre, contre lui et d’autres militants connus (Lucien Leclair, Jean Paredes, Maurice Tessé). Il résidait alors à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) depuis quelques mois et travaillait comme journalier à l’usine Kuhlmann de cette ville, mais il avait été signalé par le commissaire de police local, le 11 août, pour activité communiste. Bien que son épouse attende leur quatrième enfant, il ne fut pas libéré du camp. Il obtint une permission en août 1942 car l’un de ses fils était gravement malade. D’après Jacky Rabatel, il aurait déporté au camp de Mauthausen.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238361, notice LI BASSI Jean, Paul, Antoine par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 14 février 2021, dernière modification le 4 juillet 2022.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 5 W 197 (dossier internement). — Jacky Rabatel, Une ville du Midi sous l’occupation : Martigues, 1939-1945, Martigues, Centre de développement artistique et culturel, 1986, p. 102, 104 et 155. — Site Match ID, Acte n°249 N, Source INSEE : fichier 1991, ligne n°290161. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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