Né le 21 mai 1833 à Moidieu-Détourbe (Isère) ; cheminot ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Demeurant à Paris, marié, sans enfant, Jean Cochard était homme d’équipe au chemin de fer du Nord. Ancien militaire, il était, le 18 mars 1871, sous-lieutenant à la 9e compagnie du 152e bataillon de la Garde nationale ; il aurait démissionné quelques jours après ; il ne fit aucun service, dit-il, du 23 mars au 13 mai et fut ensuite forcé de marcher ; du 18 au 21 mai il alla à Asnières et fut arrêté le 28 juillet au chemin de fer du Nord où il avait repris son travail.
Le 6e conseil de guerre le condamna, le 9 mars 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 19 décembre 1876, en six ans de détention, avec remise de trois mois le 5 novembre 1877 ; il rentra en 1877 par le Tage. Son dossier le dit de constitution délabrée avec rhumatisme chronique, menacé de paralysie générale et de démence.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/746 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.