Par René Caramelle, Guy Fontaine
Né le 5 août 1908 à Mohon (Ardennes), morte le 9 octobre 1985 à Saint-Quentin (Aisne) ; mariée ; ménagère ; candidate sur la liste d’union communiste.
Fille d’Auguste Katzengros, briquetier âgé de vingt ans, et de Marie Desfontaine, âgée de dix-neuf ans, sans profession, les parents de Marcelle Katzengroh naquirent à Saint-Quentin, Ils vivaient alors au lieudit « La Briqueterie ». Elle fut adoptée par la Nation, par jugement du tribunal civil de Pamiers (Ariège) du 31 octobre 1919. Né le 6 janvier 1889, son père avait été mobilisé au 87e régiment d’infanterie de Saint-Quentin ; il fut tué le 20 août 1914 lors des combats de Longlier (Belgique, prov. du Luxembourg), entre Neufchâteau et Bastogne, et reconnu « mort pour la France ».
Mariée à Jean Jamesse le 4 juillet 1929, à Saint-Quentin, Marcelle Katzengroh fut la mère du militant syndical et communiste Jean Jamesse.
Pendant la guerre, elle fut convoquée par le Sipo-SD (Gestapo) de Saint-Quentin. Son fils et son mari l’attendirent à proximité, rue de Mulhouse. Elle avait été soupçonnée (ou dénoncée ?) d’avoir des liens avec la Résistance. Elle fut néanmoins relâchée, grâce à son nom d’origine bavaroise. Il est à noter que le patronyme fut rectifié par décision de la préfecture des Ardennes du 27 juillet 1965, passant de « Katzengros » à « Katzengroh ». Il s’agit de l’orthographe du nom de son père, tel qu’il figure dans l’état civil de Saint-Quentin.
« Ménagère, mère de famille », elle fut candidate en trente-et-unième position sur la liste d’union républicaine et résistance présentée par le PCF (qui comporta trente-trois noms) et menée par Émile Pierret, aux élections municipales de Saint-Quentin, le 19 octobre 1947.
Par René Caramelle, Guy Fontaine
SOURCES. Arch. dép. Aisne, reg. matr. 1R2 0542 (bureau de Saint-Quentin, cl. 1909, matr. n° 1446). — IHS CGT Aisne. Témoignage de son fils, Jean, sur l’Occupation. — État civil : Mohon, 2E292 14 ; Saint-Quentin, 5 MI 1294.