GASTON Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Violette]

Par Jean-Luc Marquer

Né le 12 février 1921 à Grenoble (Isère) ; mort au combat le 13 juin 1944 à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) ; ouvrier agricole ; résistant de l’Armée Secrète homologué Forces françaises de l’Intérieur, chasseur du 6e B.C.A.

Tombe 54, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Tombe 54, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Enfant de l’Assistance Publique, né de parents inconnus, Joseph Gaston fut élevé à Vinay (Isère) par des religieuses. Il fut ensuite interne au Foyer Départemental de la Côte-Saint-André (Isère), aujourd’hui Fondation d’Auteuil.
Célibataire, il était ouvrier agricole à Vatilieu (Isère).
Réfractaire au S.T.O., il s’engagea dans la Résistance et rejoignit le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS Isère, à partir de mars 1944. Il fut intégré à la compagnie Chabal du 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins reconstitué.
Le 10 juin 1944, la compagnie Brisac et la compagnie Prévost furent mises en position à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) pour défendre l’accès du plateau et observer les activités des troupes ennemies.
Le 13 juin 1944, l’état-major allemand lança un bataillon pour forcer le passage et, en cas de succès, pouvoir effectuer une première reconnaissance du dispositif du maquis.
Vers neuf heures, les maquisards furent prévenus de l’arrivée de 300 à 400 hommes venant à pied de Seyssins (Isère).
Faiblement armés, les maquisards eurent du mal à tenir la position. L’arrivée de la compagnie Chabal fit tourner le combat en leur faveur et les troupes allemandes rebroussèrent chemin.
C’est au cours de ce premier combat pour la défense du Vercors que le chasseur Joseph Gaston mourut à son poste de combat vers 16 heures, au lieu-dit "Charvet".
Le 15 juin 1944 à l’aube, après un tir d’artillerie lourde, les Allemands attaquèrent en force avec l’appui de leur aviation et l’aide de miliciens.
Après avoir réussi à enfoncer les lignes des maquisards, les soldats allemands investirent le village qu’ils occupèrent jusqu’au 17 juin 1944, le pillant et l’incendiant presque complètement.
Ils mirent également le feu aux cercueils de sept victimes des combats, dont celui de Joseph Gaston.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des forces françaises de l’Intérieur.
Il est enterré dans la Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère), tombe 54.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Vatilieu et de Vinay et sur la plaque commémorative des anciens du Foyer Départemental de la Côte-Saint-André (Isère) morts pour la France, aujourd’hui Fondation d’Auteuil.


Notice provisoire


Voir : Saint-Nizier-du Moucherotte
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238589, notice GASTON Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Violette] par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 6 mars 2021, dernière modification le 4 août 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Tombe 54, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Tombe 54, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 621 — SHD Vincennes, GR 16 P 245511 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 189184 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Geneanet — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable