BONNORONT Jacques, Gilbert, Jean [Pseudonyme dans la Résistance : Grognard]

Par Jean-Luc Marquer

Né le 14 juin 1924 à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon) ; mort au combat le 15 juin 1944 à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) ; sans profession connue ; résistant de l’Armée Secrète homologué Forces françaises de l’Intérieur

Tombe 31, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Tombe 31, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Jacques, Gilbert, Jean Bonnoront était le fils de Jacques, Eugène, Marie, Léon, Jules, professeur d’anglais, et de Inezilla, Suzalie, Paule Dorlet, son épouse.
Il fit ses études au lycée du Parc à Lyon VIe arr. (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon).
Célibataire, il habitait 7 rue Omer Louis à Lyon IIIe arr..
Il rejoignit la Résistance dans le Vercors, secteur 8 de l’AS Isère, et signa un engagement au 11ème Régiment de Cuirassiers reconstitué. Ses services sont homologués à partir du 29 février 1944.
Deux compagnies de maquisards s’étaient installées à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) afin de tenter de verrouiller l’accès au massif du Vercors par la route venant de Grenoble.
Le 13 juin 1944, l’état-major allemand lança un bataillon pour forcer le passage et, en cas de succès, pouvoir effectuer une première reconnaissance du dispositif du maquis.
Faiblement armés, les maquisards eurent du mal à tenir la position. L’arrivée de la compagnie Chabal fit tourner le combat en leur faveur et les troupes allemandes rebroussèrent chemin.
Le 15 juin 1944, après un tir d’artillerie lourde, les Allemands attaquèrent en force avec l’appui de leur aviation et l’aide de miliciens.
Le combat, par trop inégal, amena à un repli général quatre heures plus tard. Certains préférèrent se sacrifier sur place comme Jacques Bonnoront, qui fut tué vers 8 heures à Charvet, un obus de mortier allemand tombant directement dans son trou individuel, Jean Masselot, ou Paul Itier.
Saint-Nizier-du-Moucherotte fut incendié et les hameaux de Charvet, des Guillets, des Michallons, de la Rochetière, des Roux furent entièrement détruits après pillage.
Jacques Bonnoront obtint la Mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, soldat des Forces françaises de l’Intérieur.
Il fut décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume.
La tombe 31 de la Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte porte son nom, orthographié Bonneront.
Son nom figure sur le Monument aux morts du quartier de Montchat à Lyon 3e arr. et sur la plaque commémorative des élèves du lycée du Parc morts pour la France 1939-1945, dans le hall du lycée, 1 Bd Anatole France, Lyon 6e arr.


Notice provisoire


Voir : Saint-Nizier-du Moucherotte
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238632, notice BONNORONT Jacques, Gilbert, Jean [Pseudonyme dans la Résistance : Grognard] par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 6 mars 2021, dernière modification le 4 août 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Tombe 31, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Tombe 31, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 71560 et GR 16 P 72647 (à consulter), GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 26923 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — http://www.11eme-cuirassiers-vercors.com/documents.php?sp=2 — État civil

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