Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 14 septembre 1917 à Toulouse (Haute-Garonne), massacré le 13 mai 1944 à Figeac (Lot) ; cheminot ; victime civile et reconnu RIF.
Fils de Marius, Joseph Cabibel, employé à la Compagnie de Chemin de fer du Midi, âgé de 29 ans, et de Marguerite, Augustine, Marie Jouan, sans profession, son épouse, âgée de 24 ans, René Cabibel était domicilié à Figeac et entra à la SNCF le 10 décembre 1940 comme facteur mixte à l’essai à Grisolles (Tarn-et-Garonne). Il fut ensuite affecté le 25 avril 1941 à L’Hospitalet (Ariège), le 30 septembre 1941 à Tarascon (Ariège), le 12 février 1942 à Saint-Denis, près de Martel (Lot) où il assurait les fonctions de facteur enregistrant et le 17 octobre 1942 à Caussade (Tarn-et-Garonne). À partir du 20 février 1943, il occupa le poste de chef de gare intérimaire à Figeac. On le vit pour la dernière fois le 13 mai 1944 vers seize heures, encadré par des soldats allemands au cours d’une vaste rafle menée par des unités de la Sipo-SD et de la Wehrmacht. Il y eut des exécutions et des déportations. Le corps de René Cabibel fut retrouvé le lendemain dans des buissons à 2,5 km de la gare de Figeac, une balle tirée à bout portant dans l’œil droit.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 5 février 1945 et a un dossier de Résistant, considéré comme membre de la Résistance intérieur française (RIF) comme isole.
Il a également un dossier de victime civile.
Son nom figure sur le monument aux morts et le monument aux morts 1939-1945, à Figeac (Lot) et sur le monument commémoratif des Chemins de Fer du Midi et de la SNCF, en gare de Toulouse-Matabiau (Haute-Garonne).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 99238, dossier résistant (nc). — AVCC, Caen, AC 21 P 320807, dossier victime civile (nc). — Hervé Barthélemy et Cédric Neveu dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 303/304.— Mémorial Genweb. — État civil Toulouse en ligne. — Compléments Eric Panthou.