Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 8 mars 1875 à Willems (Nord), massacré le 28 mai 1940 à Courrières (Pas-de-Calais) ; cheminot ; victime civile.
Louis Clermont était le fils de Charles Louis, tisserand et de Augustine Gustin, ménagère. Il était célibataire et domicilié à Willems, petite commune, près de la frontière belge.
Il entra au chemin de fer à la Compagnie du Nord au cours de la Première Guerre mondiale. Il fut nommé cantonnier stagiaire le 29 avril 1917 et passa le 4 juillet 1918 à la brigade des ateliers d’Hellemmes, près de Lille. Il sera nommé cantonnier principal à cette même brigade le 1er juillet 1930. Il prit sa retraite en octobre 1933.
La guerre éclata et ce fut l’invasion du 10 mai 1940 puis l’exode. Le 28 mai 1940, il se trouvait à Courrières (Pas-de-Calais), à une quinzaine de kilomètres de Lens. Les troupes allemandes traversèrent la ville mais des accrochages avec les troupes françaises ralentissaient leur progression. Elles se livrèrent à de violentes représailles massacrant des civils mais aussi des prisonniers de guerre. La ville fut incendiée et détruite à 90%. 45 habitants et réfugiés furent pris en otage et fusillés. Louis Clermont fut abattu rue Aristide-Briand. Son corps sera par la suite inhumé au cimetière communal, à Courrières.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Willems (Nord).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Laurent Thiery dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 396.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).