PLANCHON Roger, Albert.

Par Gilles Pichavant

Né le 4 novembre 1899 à Saint-Nicolas-d’Aliermont (Seine-inférieure, Seine-Maritime) ; ouvrier horloger, puis fileur ; militant du syndicat du textile Artificiel « La Viscose » à Arques la Bataille (Seine-inférieure, Seine-Maritime) ; communiste.

Fils d’un ouvrier horloger, Roger Planchon naquit le 4 novembre 1899 à Saint-Nicolas-d’Aliermont (Seine-inférieure, Seine-Maritime). Il devint ouvrier horloger comme son père. Mobilisé en avril 1918, il fut incorporé dans le Génie. En février 1921, alors que son unité faisait partie des troupes d’occupation de la rive gauche du Rhin, en Allemagne, il fut condamné à cinq ans de travaux « publics », pour « coups volontaire sur la force publique, violence envers une sentinelle et voies de faits envers un supérieur », et incarcéré à l’atelier public de Bougie (Algérie). En novembre 1923, à la suite de, vraisemblablement, un accident, il perdit l’usage de son œil droit, de son avant-bras droit, et conserva de nombreuses cicatrices au thorax.

Il bénéficia de deux remises de peine et fut finalement libéré le 23 avril 1924. Ne pouvant plus reprendre son métier d’horloger à cause de ses infirmités, en 1925 il fut embauché comme fileur à l’usine de textile artificiel « La Viscose » à Arques-la-Bataille (Seine-inférieure, Seine-Maritime).

Syndiqué à la CGTU, puis à la CGT réunifié, en 1936, il était membre du bureau du syndicat CGT du Textile Artificiel de l’usine « La Viscose » à Arques la Bataille (Seine-inférieure, Seine-Maritime), qui comptait 480 adhérents.

En octobre 1937, il fut candidat communiste sur le canton d’Offranville (Seine-inférieure, Seine-Maritime), dont dépendait Arques-La-Bataille. Il obtint 503 voix, et 17,8% des exprimés. Sur la commune d’Arques-La-Bataille, il obtint 163 voix et 29,5%.

À la suite de la grève du 30 novembre 1938, il fut arrêté le 5 novembre et poursuivi pour entrave à la Liberté du travail, avec Marcel Cordonnier, le secrétaire du syndicat.

Le 19 août 1942, lors de la tentative de débarquement canadien à Dieppe, il fut blessé et fit partie, avec sa fille Janine, des blessés transportés à l’hospice général de Rouen.

Le 4 avril 1921, il s’était marié avec Suzanne Leroy. En 1930 et au moins 1942, ils habitèrent 8 cité de la Viscose à Arques-La-Bataille

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238740, notice PLANCHON Roger, Albert. par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 22 février 2021, dernière modification le 16 juillet 2021.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : La Vigie de Dieppe, 12 octobre 1937, 5 décembre 1938, 9 décembre 1938, 25 août 1942 — Arch. Dép. de Seine-Maritime, registre matricule 2792, classe 1919.

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