Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 16 mars 1906 à Łódź (Pologne), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône) ; cheminot ; résistant de NAP-Fer et de la Résistance intérieure française (RIF).
Pinkus Hencinski, d’origine juive, fils de Haim et Zuel, était marié avec Jeanne, père d’un enfant et domicilié 4 place Victorien-Sardou, à Lyon. Il travaillait à la SNCF comme facteur aux écritures et était en même temps interprète auprès des services allemands en gare de Lyon-Perrache. Il profitait de sa situation pour obtenir de nombreuses informations qu’il transmettait à la Résistance et au NAP-Fer. Il fut arrêté à son domicile lyonnais le 26 janvier 1944 par la police allemande en compagnie d’un commerçant de son quartier et incarcéré au fort Montluc.
Avant de fuir devant l’avance alliée la Sipo-SD de Lyon décida l’exécution de certains de ses détenus, qu’elle considérait comme les plus dangereux. Au nombre de 120 environ, ils furent emmenés en bus au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval et fusillés à la mitraillette le 20 août 1944. Parmi eux il y avait Pinkus Hencinski. Les corps furent brulés à l’essence et au phosphore et le bâtiment dynamité. Son corps put être identifié. Il y eut un survivant qui pourra témoigner de la sauvagerie des bourreaux.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat de la Résistance intérieure française (RIF), ainsi que le titre d’Interné politique en 1969.
Son nom figure sur la plaque commémorative des agents de la SNCF en gare de Lyon-Perrache, à Lyon 2e arr. et au caveau des Martyrs, à Saint-Genis-Laval (Rhône).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : dossiers SHD GR 16 P 298402 (non consulté).— Hervé Barthélemy et Robert Goujon dans le Mémorial Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 764.— Mémorial Genweb. — Mémorial Klarsfeld. — Yad Vashem