Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 25 août 1913 au Molay-Litry (Calvados), massacré le 30 juillet 1944 à Bernay (Eure) ; cheminot ; victime civile.
Ernest Jeanne était marié et fut embauché comme auxiliaire à la SNCF fin décembre 1942. En avril 1943, il fut nommé facteur à l’essai à la Surveillance générale ou police ferroviaire de Caen.
Le 30 juillet 1943 vers 16h50, avec son collègue André Pepillon, il était dans le burau des bagages et du téléphone à la gare de Bernay. Deux soldats allemands de la Luftwaffe se présentèrent pour retirer des colis, dont deux fusils déposés à la consigne une heure plus tôt. Le facteur mixte Lehericy prit le bulletin et réclama la somme de 10F. L’un des deux soldats paya, prit son fusil et se mit en devoir de recharger son arme. Ernest Jeanne, assis près de la table du téléphone, lui dit : « Oh ! nicht gut. » Le militaire, sans mot dire, mit son arme en joue et l’abattit d’une balle dans la tête.
Son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Caen (Calvados).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Hervé Barthélemy et Cédric Neveu dans le Mémorial Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 808.— Mémorial Genweb.