MOULIN Marie-Louise, dite Nini, née BUIL

Par Renaud Poulain-Argiolas

Née le 16 juin 1914 à Valence-d’Agen (Tarn-et-Garonne), morte le 27 juin 2005 à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; militante communiste de Martigues ; membre fondatrice du comité local de l’UFF ; conseillère municipale de Martigues à la Libération.

Les Moulin en 1954. De gauche à droite : Marie-Louise, Mado et Lucien.

De source familiale, le père de Marie-Louise Buil était Manuel Buil, né le 1er janvier 1892 à Alquézar (province de Huesca) dans la communauté autonome d’Aragon (Espagne). Il travailla comme journalier et cordonnier et fut naturalisé français le 21 avril 1926 (annoncé le 27 avril au Journal officiel). Sa mère s’appelait Rosalia Moreno, née en 1887. Elle travaillait chez des particuliers, dont elle s’occupait de la maison, et mourut renversée par un enfant à vélo en 1933. Le couple n’eut qu’une fille, mais la mère avait eu deux enfants d’un premier mariage.

Marie-Louise Buil se maria à Marignane (Bouches-du-Rhône) le 4 décembre 1934 avec Lucien Moulin, qui fut employé aux pompes funèbres (privées) à Martigues (Bouches-du-Rhône), dans le quartier de Jonquières, et lui aussi militant communiste.

Marie-Louise Moulin prit part à la création du comité de l’UFF de Martigues dans l’après-guerre, avec notamment Marcèle Turcan (femme du futur maire Francis Turcan) et Marie-Louise Maîtrerobert.
Elle fut présentée lors des élections municipales du 29 avril 1945 sur la « Liste d’union patriotique républicaine et antifasciste » (dite aussi « liste unique »), alliance entre le mouvement de résistance Front national, l’UFF, la CGT, le PCF, les Anciens combattants, des délégués des prisonniers et déportés et des organisations professionnelles locales ou régionales. Elle figurait en tant que femme de prisonnier de guerre et membre de l’UFF aux côtés d’une autre membre de l’UFF, Mme Lombard, veuve du résistant communiste Paul-Baptistin Lombard parmi 14 membres du PCF, dont Francis Turcan, employé de bureau et membre de la CGT, et Antoine Blanc, trésorier de l’Union Locale CGT.
C’était la première fois que les femmes exerçaient leur droit de vote à Martigues. D’après Jacky Rabatel, il y aurait eu très peu d’abstentions féminines et 26 membres de la liste auraient été élus. Marie-Louise Moulin serait alors entrée au conseil municipal.

Dans le logement de fonction de Lucien Moulin aux pompes funèbres étaient organisées des réunions du PCF et de l’UFF. Le couple eut une fille, Madeleine, dite Mado, qui fut plus tard elle aussi militante communiste (voir Mado Luard).

Après son divorce en avril 1962, Marie-Louise Buil épousa à Martigues le 25 mai 1963 un autre militant communiste, Edmond Péraudeau, ouvrier à la CFR de La Mède (Châteauneuf-les-Martigues). Le couple habitait dans le quartier des Capucins à Martigues (qui avait une cellule du PCF), au bâtiment A6. Dans le même quartier vivaient Mado, son époux Claude Luard et leurs enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238860, notice MOULIN Marie-Louise, dite Nini, née BUIL par Renaud Poulain-Argiolas, version mise en ligne le 30 mars 2021, dernière modification le 30 mars 2021.

Par Renaud Poulain-Argiolas

Les Moulin en 1954. De gauche à droite : Marie-Louise, Mado et Lucien.

SOURCES : État-civil de Valence-d’Agen, Année 1914, Acte de naissance n°17. — Journal officiel de la République française. Lois et décrets], 26 et 27 avril 1926 (58e année, N°98), page 4839. — Jacky Rabatel, Une Ville du Midi sous l’Occupation : Martigues, 1939-1945, Centre de Développement Artistique et Culturel, 1986 (pp. 348, 352, 360-361). — Site Match ID, Acte n°298 N, Source INSEE : fichier 2005, ligne n°290429. — Propos recueillis auprès de sa fille Madeleine Luard, née Moulin.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable