DAMIANI Marise, née Marie-Louise ARNOLD, épouse MAURY puis DAMIANI

Née le 28 mai 1930 à Paris (XXe arr.), morte le 13 avril 2017 à Paris (XIIe arr.) ; employée ; militante de la section PCF de Fontenay-sous-Bois (Seine, Val-de-Marne).

Fille de Jean Arnold électricien puis directeur commercial et d’Yvonne Laumersfelt, professeure d’Éducation Physique. Ses parents voulaient l’appeler Marise. Ce prénom fut refusé par l’état civil et remplacé par Marie-Louise. Elle fiut cependant appelée Marise toute sa vie.

Habitant avec ses parents 1 rue Beauséjour à Fontenay-sous-Bois, Marise Arnold fut scolarisée à l’école Élisa Lesourd puis Jules Ferry. Brillante élève elle obtint son certificat d’études avec dispense d’âge. Elle poursuivit ensuite sa scolarité au lycée Hélène Boucher sans interruption jusqu’à la classe de seconde. Elle abandonna les études à l’été 1945 pour commencer à travailler. Elle occupa différents postes comme employée de bureau, sténo-dactylo, agents de bibliothèque et secrétaire dans de nombreuses entreprises jusqu’à sa retraite en 1990.

En 1951, elle adhéra à la section de Fontenay du Parti Communiste Français. Pour elle c’était le seul parti à se battre contre les guerres coloniales (Indochine et Corée). Elle se syndiqua à la CGT. Elle participa en août 1951 au Festival Mondiale de la Jeunesse à Berlin. Elle suivit différentes formation, les écoles du PCF. Elle prit des responsabilités au sein de plusieurs cellules tour à tour secrétaire, trésorière, CDH… Elle fut déléguée du personnel pendant plusieurs années en particuliers lorsqu’elle travaille au siège de Peugeot.

En le 28 mars 1953, elle épousa à Fontenay-sous-Bois Jacques Maury, fils du résistant communiste Edouard Maury fusillé au Mont-Valérien en décembre 1943. De cette unisson naquit un fils, Antoine en 1958. Militante active, Marise participa à la vie de section et aux diverses actions militantes : pétitions, meetings, interventions au poste de vente de l’Humanité dimanche sur le marché Roublot, porte à porte, manifestations… En novembre 1956 elle participa à la défense du siège de l’Humanité attaqué par l’extrême droite suite aux évènements de Hongrie. Le 8 février 1962, elle était à la station de métro Charonne au moment de la répression policière et eut juste le temps de se réfugier dans un café qui baissait son rideau de fer derrière elle lui évitant ainsi d’être brutalisée.

En mars 1963, lors d’une collecte du PCF en faveur des mineurs grévistes du Pas-de-Calais elle croisa Jacques Damiani, militant communiste, résistant et déporté qui vient d’emménager à Fontenay-sous-Bois. Elle quitta rapidement son mari (de qui elle obtint le divorce en 1965) pour s’installer avec Jacques Damiani. Elle se remaria en 1971. De cette nouvelle union naquit un second fils, Loïc en 1972.

Marise Damiani poursuivit son action militante au niveau local dans différentes associations dont la FCPE durant une quinzaine d’années, l’UFF, le Secours populaire… Elle utilisa ses compétences de secrétaire pour le militantisme avec son mari au sein de la section locale de la fédération des déportés (FNDIRP) et de la CNL. Elle s’impliqua aussi dans la solidarité avec les réfugiés politiques latino-américains accueillis à la Mission de France de Fontenay.

Elle s’installa avec son mari à la maison de retraite des anciens déportés à Fleury-Mérogis en septembre 2013. Devenue veuve, elle revint à Fontenay-sous-Bois en 2015. Elle décèda en avril 2017. Plusieurs centaines de personnes de lui rendirent hommage lors d’une cérémonie au cimetière de Fontenay.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article238897, notice DAMIANI Marise, née Marie-Louise ARNOLD, épouse MAURY puis DAMIANI, version mise en ligne le 26 février 2021, dernière modification le 26 février 2021.

SOURCES : Renseignements communiqués par la famille. — Acte de naissance.

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