ALUNNI Clémence [épouse BÉGASSAT]

Clémence Alunni était l’aînée de trois enfants. Son père, d’origine paysanne, catholique pratiquant irrégulier, était devenu ouvrier dans une usine thermique et adhérait à la CGT. À la suite d’un conflit dans cette usine, il fut licencié et, après une période de chômage au début des années 1930, redevint ouvrier agricole puis fut employé par la ville de Nice comme cantonnier, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1945. Sa mère, catholique pratiquante, d’origine paysanne elle aussi, devint concierge de l’école des filles St-Roch à Nice après la mort de son mari.

Clémence Alunni, qui fit partie des « Âmes vaillantes », fréquenta l’école primaire publique à Nice, obtint le certificat d’études primaires en 1939 et suivit pendant trois ans (1939-1942) les cours professionnels de la Chambre des métiers de Nice. Titulaire d’un CAP de coiffeuse, elle exerça cette profession de 1942 à 1950, fut aide-soignante dans un hôpital pour enfants à Nice de 1950 à 1952, puis fut employée dans une teinturerie en 1953. Au cours de ces expériences professionnelles, elle adhéra à la CFTC.

Comme ses deux frères (l’un d’eux, Dominique Alunni, fut président national de la JOC), Clémence Alunni fut jociste. Elle adhéra à la section JOCF de Nice en 1950 et devint rapidement dirigeante fédérale. Sollicitée par Marie-Jeanne Bailly, elle devint, en janvier 1954, permanente de la JOCF à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec la responsabilité du travail saisonnier pour la région jociste Provence-Côte d’Azur. Elle quitta ses fonctions en juin 1957.

Clémence Alunni se maria le 7 septembre 1957 avec Jacques Bégassat, lui-même ancien permanent jociste. Le couple eut trois enfants (juin 1958, novembre 1959 et mars 1963) et fut quelque temps membre de l’ACO. La famille vécut à Marseille jusqu’en 1968, puis s’installa en région parisienne, à Boussy-Saint-Antoine. Dans ces deux villes, Clémence Bégassat milita à la FCPE (1964-1977).

Militante du Parti socialiste depuis 1976 (et toujours en 2008), Clémence Bégassat fut, de 1977 à 1979, conseillère municipale de Boussy-Saint-Antoine, commune dont son mari devint, en 1983, premier adjoint au maire, chargé de l’urbanisme et de l’aménagement de la ville. De 1979 à 1995, elle s’investit dans une association culturelle.