BOY César, Clément

Originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône), César Boy habitait dans le quartier de La Valentine. Il avait pris le maquis en Haute-Savoie et avait rejoint les FTP. Alors que le département était en état de siège et que le plateau des Glières était encerclé par les troupes allemandes et des unités de franc-gardes de la Milice et de Groupes mobiles de réserve (GMR), il faisait partie d’un petit détachement de FTP stationnant au village de Lully sous la direction de Maurice Garro. Devant la menace que faisait peser la répression sur le village, il reçut l’ordre de l’évacuer et de se regrouper avec d’autres éléments. Les onze hommes du groupe firent étape au chalet de Foges, commune de Fessy, à 940 mètre d’altitude pour se reposer. Ils furent attaqués à l’aube du 22 février 1944 par trois trentaines de la Milice commandées par le chef Dagostini ; le chalet fut encerclé ; les maquisards résistèrent à plusieurs assauts. César Boy et trois maquisards sous ses ordres tentèrent de récupérer le fusil mitrailleur dont les servants avaient été tués et furent abattus à leur tour. Le chalet résista jusque dans l’après-midi et fut incendié. Six maquisards avaient été tués et sans doute autant de miliciens. Il y eut cinq survivants qui s’étaient réfugiés dans la cave et purent en sortir à la nuit tombée.
Une inscription « aux héros de Foges » a été apposée sur le monument aux morts de Fessy. César Boy reçut la mention « Mort pour la France ». Il fut décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance, le 18 janvier 1968. Son nom fut donné à l’ancienne route de Marseille dans le 11e arrondissement, non loin de La Valentine, le 23 juillet 1945.