ENOFF Rodolphe, Marie, Émile

Par Alain Dalançon

Né le 4 novembre 1926 à Vieux-Habitants (Guadeloupe), mort le 29 avril 2021 à Basse-Terre (Guadeloupe) ; professeur de l’enseignement technique ; militant syndicaliste du SNET puis du SNES, membre de la CA nationale (1975-1987), secrétaire du S3 de Toulouse (1967-1987) ; militant communiste.

Rodolphe Enoff en 1983
Rodolphe Enoff en 1983
(Coll. IRHSES)

Fils d’un agent technique et d’une mère sans profession, Rodolphe Enoff fut élevé avec ses deux sœurs dans l’île de la Guadeloupe alors colonie française. Après l’école primaire, il entra dans une section technique du lycée Carnot de Pointe-à-Pitre et obtint un brevet industriel qui lui permit de venir en métropole dans une école spéciale de mécanique et électricité, mais faute de moyens financiers, il ne put terminer ses études pour devenir ingénieur.

Sursitaire en 1951-1952, il se maria le 28 octobre 1950 avec Paulette Joanny, devenue responsable du Secours populaire, avec laquelle, il eut un garçon et une fille.

Rodolphe Enoff travailla d’abord comme technicien à la SNCF de 1953 à 1959, puis dans l’enseignement. Maître auxiliaire en 1959-1960, il réussit le concours d’entrée à l’École normale nationale d’apprentissage de Paris, y resta un an (1960-1961), fut affecté au collège technique de Roubaix (Nord) (1961-1962), tout en préparant le concours de professeur technique adjoint (section électrotechnique) auquel il réussit, et effectua son stage à l’École normale supérieure de l’enseignement technique en 1962-1963. Nommé à la rentrée de 1963 au lycée Gourdan-Polignan, il fut muté au lycée Déodat de Séverac de Toulouse (Haute-Garonne) en 1965 et y resta jusqu’à sa retraite en 1987, après être devenu certifié.

Syndiqué dès le début de sa carrière enseignante au Syndicat national de l’enseignement technique, Rodolphe Enoff fut secrétaire de la section électrotechnique à l’ENSET puis du lycée de Gourdan-Polignan, se reconnaissant dans le courant « Union pour une action syndicale efficace ». Il devint membre (« Unité et Action ») de la commission administrative de la section académique (S3) de Toulouse du nouveau Syndicat national des enseignements de second degré en 1967 et co-secrétaire académique (pour l’ex-SNET) avec Philippe Capelle puis Robert Romeu (pour l’ex-SNES). Il resta membre de la CA et du bureau du S3 de Toulouse jusqu’à la fin de son activité professionnelle et fut secrétaire général du S3, de 1981 à 1987, avec Céline Gabaude. Il fut en même temps membre de la CA nationale à partir de 1975. Il adhéra au Parti communiste français en 1978.

Rodolphe Enoff conserva toujours un grand attachement pour son île natale dans laquelle il se retira la retraite venue. Passionné d’histoire, il était membre actif de la Société d’Histoire de la Guadeloupe et de la Société de généalogie et d’histoire de la Caraïbe et écrivit plusieurs ouvrages (voir ŒUVRE).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23907, notice ENOFF Rodolphe, Marie, Émile par Alain Dalançon, version mise en ligne le 14 décembre 2008, dernière modification le 5 août 2021.

Par Alain Dalançon

Rodolphe Enoff en 1983
Rodolphe Enoff en 1983
(Coll. IRHSES)
Au congrès SNES 1971
Au congrès SNES 1971
(coll. IRHSES)

ŒUVRE : Guide historique des noms de rue de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, Portet-sur-Garonne, 1993, 344 p. — Les premiers parlementaires de la Guadeloupe (1789-1889), Petit-Bourg, Éd. Benes, 2001, 228 p. — Flânerie dans Vieux-Habitants, Petit-Bourg, L’Habissoise, 2004. 202 p. — Les parlementaires de la Guadeloupe 1889-1958, Gosier, PLB Editions, 2013, 215 p.— Guide historique des nouveaux noms de rue à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre, Goyave, 2016, 260 p.

SOURCES : Arch. IRHSES (CA, congrès, L’Université syndicaliste, S3 Toulouse). — Témoignage de l’intéressé.

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