VANSEVEREN Claude, Charles, Louis

La famille de Claude Vanseveren est originaire de la Marne. Il est le neveu de Louis Vanseveren, résistant FTPF-FFI fusillé par les Allemands à l’âge de 24 ans.

En septembre 1955, Claude Vanseveren adhéra à la section CGT de l’entreprise de métallurgie Soler, à Fère-en-Tardenois (Aisne), où il avait été embauché après son CAP et ses trois années d’apprentissage. Un an après, il fut employé chez Luchaire, à Crézancy (Aisne), qui comptait alors 1000 salariés. Peu après, il effectua son service militaire de vingt-neuf mois en Algérie, guerre qu’il réprouvait. Il revint chez Luchaire, où il eut l’occasion de poursuivre son engagement contre cette guerre coloniale avec la CGT.

L’essor syndical qui caractérisa les suites des grèves du printemps 1968 concerna également le syndicat Luchaire. En 1963, il y avait alors une centaine de syndiqués à la CGT. Cinq ans plus tard, on en comptait trois cents. La dynamique impulsée par Claude Vanseveren se poursuivit : la section CGT compta six cents membres en 1971, soit la moitié du personnel syndiqué.

En 1962, Claude Vanseveren prit ses premiers contacts avec le syndicalisme interprofessionnel à l’UL de Château-Thierry. Il fut alors le plus jeune candidat aux élections des administrateurs de la Sécurité Sociale sur la liste CGT emmenée par Pierre Lemret. Il devint membre du bureau de l’UL en 1964, où lui furent confiées des questions d’organisation.

Élu délégué du personnel et membre du CE en 1963, Claude Vanseveren devint responsable de la diffusion de La Vie Ouvrière. Il intégra la CE de l’UD de l’Aisne en 1965. Lors du 33e congrès de l’UD en 1967, il devint membre du bureau, et entra au secrétariat l’année suivante.
Au 34e congrès de l’UD en mars 1969, Claude Vanseveren devint secrétaire à l’organisation, et permanent à l’UD le 1er octobre 1969. lAu congrès suivant, en avril 1971, il succéda à Roger Roucoux comme secrétaire général de l’UD ; il avait alors 34 ans. Là, il anima l’action de la CGT, notamment dans les luttes locales comme celle des ouvriers d’Ottawa à Soissons ou de Motobécane à Saint-Quentin, pour maintenir et développer l’activité industrielle et les emplois, mais aussi à l’échelle nationale pour la défense de la retraite, de la Sécurité Sociale…

Claude Vanseveren poursuivit son engagement à partir d’avril 1983 d’une autre manière, en devenant inspecteur du Travail, sa candidature ayant été retenue par le ministère. Il s’employa à faire respecter les droits des salariés dans les différents postes qu’il occupa dans l’Oise, le Nord et pour terminer dans l’Aisne lorsqu’il prit sa retraite. Il fut aussi un membre très actif du conseil d’administration de l’IHS-CGT de l’Aisne, depuis sa création en 2004 jusqu’à son décès survenu le 18 juin 2017.

Son engagement syndical ne l’empêcha pas de militer sur le terrain politique. En 1962, Claude Vanseveren adhéra au Parti communiste français, à la section de Dormans (Marne). Il fut membre du comité fédéral du PCF de la Marne jusqu’en 1969. À son arrivée dans l’Aisne, il devint membre du comité et du bureau fédéral.