AZCUÉ Dominique, François

Par Gérard Larue

Né le 30 août 1920 à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), mort le 23 mars 2020 à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) ; fraiseur ; employé d’assurances ; responsable inter-régional des Jeunesses communistes (JC) des Basses-Pyrénées et des Landes ; membre du Front National ; déporté-résistant à Buchenwald (Allemagne).

Fils de François Antoine et de Victorine Ondarvide, il habitait rue du commerce à Hendaye chez ses parents. Impliqué dans la résistance depuis le 15 décembre 1940, il fut responsable des Jeunesses communistes de cette ville, puis nommé en juillet 1941 responsable Interrégional des J.C des Basses Pyrénées et des Landes, membre du mouvement du Front national pour la libération et l’indépendance de la France (F.N) où il participa à l’organisation de groupes de Francs-Tireurs-et-Partisans- Français (F.T.P.F).
Son activité résistante amena son arrestation le 10 Octobre 1942 par la brigade spéciale Poinsot de Bordeaux (Gironde), en même temps que Paul Dubranna, Floréal Charbonnier, François Mong, Albert Moléro.
Interné au fort du Hâ à Bordeaux (Gironde), puis au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (Oise), il fut déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen (Allemagne), matricule 58368, dans un convoi de 1557 hommes et de 230 femmes, puis à Buchenwald (Allemagne).
Dominique Azcué participa aux actions de solidarité à l’intérieur du camp qui étaient autant d’actes de résistance à la barbarie. Le 11 avril 1945 dans l’après-midi, l’armée américaine conduite par le général Patton libérait Buchenwald. Le Comité militaire clandestin international l’accueillit. Le Comité des intérêts français était composé de : Frédéric-Henri Manhès, Albert Forcinal, Marcel Paul, Robert Darsonville et Jean Lloubes représentaient les français au sein de ce comité précisa Olivier Lalieu dans son ouvrage La zone grise ? La résistance française à Buchenwald.
Dans 1945 La découverte, Annette Wieviorka soulignait : « c’est avec l’arrivée du résistant communiste Marcel Paul, en mai 1944, qui devient l’interlocuteur des dirigeants allemands, que le parti communiste français s’organise véritablement à Buchenwald et qu’il rassemble d’autres courants de la Résistance dans le Comité des intérêts français. Désormais, le Comité est à présent dans l’organisation de résistance du camp et peut protéger certains détenus. »
Dans l’ouvrage de Pierre Durand, Les Français à Buchenwald et à Dora son nom a été orthographié à tort Ascoué Dominique au lieu de Azcué Dominique.
Dominique Azcué fut rapatrié le 29 avril 1945. À son retour de captivité il retourna à Hendaye, avant de s’installer à Paris au 14 rue Tholozé (XVIIIe arr.). Il épousa le 16 juin 1951 Félicie Aline Pourtau en mairie du XVIIIe arrondissement. Celle-ci était née le 30 octobre 1923 à Gurs (Pyrénées-Atlantiques). Deux enfants naquirent, Michel en 1948 et Guy en 1951.
La même année, le couple et leurs deux enfants, vinrent s’installer à Stains (Seine, Seine-Saint-Denis), 6 place du Colonel Fabien, dans un des dix petits logements aménagés par la ville dans l’ancien château d’eau, propriété communale. Félicie fut embauchée comme femme de service par la caisse des écoles de la ville, puis accepta en 1959 un poste de téléphoniste à la ville de La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis).
Dominique Azcué travaillait alors comme fraiseur à la société de Constructions Mécaniques de Stains. En 1951, il devint enquêteur administratif pour le compte de la mairie de Stains, assermenté le 6 décembre 1951 devant le Juge de Paix d’Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis). Le 28 septembre 1955, il démissionna de ce poste pour « raisons personnelles » et s’installa 49 rue Molière au Chesnay (Seine-et-Oise, Yvelines).
Le couple s’était séparé. Dominique Ascué, était alors employé d’assurances de la compagnie Le Phénix à Paris.
Il fut homologué déporté résistant avec le grade fictif d’adjudant.
À la retraite, il habitait 2 chemin d’Agorreta à Hendaye. Il mourut le 23 mars 2020 à Saint-Jean-de-Luz à quelques mois de son centième anniversaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239113, notice AZCUÉ Dominique, François par Gérard Larue, version mise en ligne le 4 mars 2021, dernière modification le 4 mars 2021.

Par Gérard Larue

SOURCES : SHD Bureau Résistance GR 16 P 25139. – Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, liste N° 74. – Archives municipales de Stains, dossier du personnel 153W 75. – Annette Wieviorka, 1945 La découverte, Éd. Seuil, 2015. – Olivier Lalieu, La zone grise ? La résistance française à Buchenwald, préface de Jorge Semprun, Éd. Tallandier, 2005. – Pierre Durand, Les Français à Buchenwald et à Dora, Éd. Sociales, 1977. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État-civil, ville d’Hendaye et de Saint-Jean-de-Luz.

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