OLLIER Marie, Cyrille, Polysippe dit Paul

Par Jean-Louis Ponnavoy, Michel Aguettaz

Né le 16 février 1912 à Valloire (Savoie), exécuté sommairement le 23 août 1944 à Valloire ; cheminot ; résistant de la Résistance intérieure française (RIF) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI), homologué interné résistant (DIR)

Tombe d’O. CHAUDRON, P. OLLIER, E ; SOMNY et V. TRENTE, St Michel-de-Maurienne (Savoie)
Tombe d’O. CHAUDRON, P. OLLIER, E ; SOMNY et V. TRENTE, St Michel-de-Maurienne (Savoie)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Marie, Cyrille, Polysippe Ollier, dit Paul, était le fils de Maxime, Auguste et d’Hortense, Jeanne, Augustine Rambaud, son épouse.
Son père mourut pour la France le 31 octobre 1914 à Lihons (Somme).
Paul Ollier exerçait le métier de contrôleur de route adjoint à Lyon-Perrache (Rhône).
Il était en vacances chez sa mère à Valloire en août 1944. Son congé terminé, il ne put rentrer à Lyon en raison des combats qui touchaient tout le secteur.
Le 23 août 1944, en compagnie d’Eugène Somny, Valentin Trente et Olivier Chaudron, il entra en contact vers midi au tunnel du Télégraphe avec une troupe de soldats d’origine russe sous uniforme allemand (voir la notice événement) qui remontait à pied depuis Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie). Les quatre hommes croyaient que ces soldats russes étaient prêts à déserter et pensaient pouvoir servir d’intermédiaires avec les forces FFI basée au camp des Rochilles. Ils furent en fait immédiatement capturés et disparurent. La population demeura sans nouvelles de ces quatre hommes qui furent longtemps présumés prisonniers puis tués en Italie.
Le 28 avril 1945 des ouvriers effectuant un chantier routier à proximité du tunnel du Télégraphe découvraient dans une masure des restes d’ossements humains calcinés. Ils avaient été ligotés avec du fil de fer puis brûlés vifs. Paul Ollier et ses trois compagnons avaient été exécutés sans doute dès le 23 août vers 17 heures et leurs corps auraient été brûlés le même jour ou le lendemain dans l’infirmerie des baraquements du Télégraphe.
Les restes des quatre victimes furent transportés à la mairie de Valloire et après des funérailles solennelles organisées dans la commune le 4 novembre 1945, ils furent enterrés dans une tombe collective au cimetière communal de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie).
Le 26 novembre 1946, Paul Ollier fut déclaré « Mort pour la France » le 23 août 1944.
Il fut homologué résistant, membre de la Résistance intérieure française (RIF) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI), et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) lui fut attribué en 1952.
Une stèle a été apposée au fort du Télégraphe à la mémoire des 4 victimes à coté de laquelle les agents de la SNCF ont installé une plaque à la mémoire de Paul Ollier. Son nom apparaît également sur la plaque commémorative des agents de la SNCF en gare de Lyon Perrache.
Il figure également sur les monuments aux morts de Valloire et sur une plaque commémorative 1939-1945 dans l’église Notre-Dame de l’Assomption de cette commune.
Chaque année une cérémonie a lieu sur les lieux du massacre.

Valloire (Savoie) 23 août 1944 : massacre du tunnel du Télégraphe

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239124, notice OLLIER Marie, Cyrille, Polysippe dit Paul par Jean-Louis Ponnavoy, Michel Aguettaz, version mise en ligne le 13 septembre 2021, dernière modification le 13 septembre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Michel Aguettaz

Tombe d'O. CHAUDRON, P. OLLIER, E ; SOMNY et V. TRENTE, St Michel-de-Maurienne (Savoie)
Tombe d’O. CHAUDRON, P. OLLIER, E ; SOMNY et V. TRENTE, St Michel-de-Maurienne (Savoie)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 3808 W 1325. — SHD, Vincennes, GR 16 P 450261 . — AVCC Caen, AC 21 P 521 581 (nc) — Hervé Barthélemy et Cédric Neveu dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris, 2017, pages 1108/1109.— Mémorial Genweb. — Geneanet

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