FAUCHER Paul, Henri, Jean

Fils de Camille (dit Raphaël) Faucher, d’abord coiffeur puis employé de préfecture, Paul Faucher était issu d’une famille modeste de tradition républicaine et laïque. Il fit des études classiques au lycée de Blois, puis les poursuivit en classe préparatoire « mathématiques supérieures » au lycée Saint-Louis à Paris. Reçu au concours des impôts, il devint contrôleur des impôts à Dreux (Eure-et-Loir). Il milita « au parti républicain-socialiste » de Maurice Viollette, apparenté au parti radical-socialiste. Élu au conseil municipal sur la liste de Maurice Viollette, il participa aux actions laïques, sociales et républicaines mises en place à Dreux au cours des années 1930 : création du Cercle laïque, cantines scolaires, patronages laïques, création d’une Auberge de jeunesse, organisation de colonies de vacances…

S’opposant au régime de Vichy, en particulier lors de la rencontre du Maréchal Pétain et de Hitler à Montoire-sur-le-Loir (le 24 octobre 1940), il fut rétrogradé et déplacé d’office en novembre 1940. Envoyé à Dijon, il y termina sa carrière comme inspecteur des Impôts.

Ce fut seulement après la Libération qu’il put reprendre une activité militante, orientée vers des actions sociales (création de la Sécurité sociale par exemple), puis par le syndicalisme, mais plus jamais alors tournée vers l’action politique. Il mit sur pied la section CGT-Force ouvrière de la Côte-d’Or dont l’assemblée générale constitutive se tint le 18 janvier 1948. Auparavant, avec d’autres camarades, il contribua à édifier la Fédération nationale des organismes de Sécurité sociale (FNOSS) dont il devint un des administrateurs.

Premier président de la caisse régionale de Sécurité sociale de Bourgogne (réélu quelques années plus tard pour un deuxième mandat), il fut également, pour la Côte-d’Or, président de la caisse primaire de Sécurité sociale, président du comité consultatif du centre de transfusion sanguine, vice-président du comité de gestion de l’URSSAF, vice-président de l’office départemental d’HLM. Enfin, administrateur du Centre hospitalier universitaire, il fut mentionné à ce titre sur la première pierre d’édification du CHU (l’hôpital du Bocage à Dijon).

Dans les années 1930, il adhéra à la Ligue des droits de l’Homme et en resta membre jusqu’à sa mort.

Officier du Mérite Social, il était chevalier de la Légion d’honneur et chevalier dans l’ordre de la Santé publique