PERON Jean

Par Christian Faucompré

Né le 17 juillet 1933 à Kernilis (Finistère), mort le 14 juillet 2013 à Angers (Maine-et-Loire) ; prêtre ouvrier ; militant syndical CGT, membre du parti communiste.

Deuxième d’une famille d’agriculteurs de neuf enfants, Jean Peron fréquenta le petit séminaire d’Angers, poursuivit ses études à Paris puis au Mans et continua sa formation théologique à Tours avant d’être ordonné prêtre en décembre 1960.
Son parcours d’abord comme enseignant le conduisit de Dinard, Cambrai puis à Calais comme curé d’une paroisse. En juillet 1969, il revint à Tours dans une petite fraternité de capucins (ordre religieux se référant à Saint François d’Assise) où il retrouva Léon Gahier bien connu des Tourangeaux comme prêtre ouvrier et militant CGT.
Jean Peron consacra sa vie à lutter contre les injustices. Magasinier pendant 20 ans chez Chiminter (entreprise de chimie) à Tours Nord, il adhéra à la CGT, milita dans son entreprise où il assuma plusieurs responsabilités (DP, CE, CHSCT) et son action fut appréciée par ses collègues. Pendant 40 ans il partagea le vie des ouvriers. Son syndicat lui proposa d’être candidat aux fonctions de conseiller prud’homal, mandat qu’il remplit de 1987 à 2001 dans la section industrie dont il devint président. On dira de lui : « Jean était animé dans l’exercice de son mandat prud’homal, de cette volonté de défendre le plus faible contre le plus fort. Il était mu par cet esprit de justice, mais avait aussi la capacité d’une redoutable analyse juridique sans faille qui lui permettait de faire partager ses options aux autres conseillers notamment les employeurs ».
Parallèlement, il poursuivit son engagement dans les différentes structures de la CGT à l’Union départementale au secteur droits, libertés et actions juridiques, mais aussi à l’Union locale de Tours Nord de 1983 à 1988.
Mais Jean Peron, en plus d’être engagé aux côtés des ouvriers était prêtre au travail. Il se voulait trait d’union entre des communautés qui s’ignorent souvent. Il avait choisi pour témoigner de sa foi et être compris des salariés de partager les combats du mouvement syndical. Il luttait pour une société plus fraternelle où l’argent n’écrase pas l’être humain, cette réflexion l’avait conduit à prolonger son engagement syndical en adhérant au Parti communiste. Sans rien imposer il voulait témoigner.
Lors de ses obsèques, Léon Gahier, s’adressant à sa famille et à ses nombreux amis et camarades, dira : « Nous partageons la même peine, le même chagrin, car Jean était notre frère. Ton cœur était grand, il était peuplé d’hommes et de femmes de tous horizons ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239235, notice PERON Jean par Christian Faucompré, version mise en ligne le 9 mars 2021, dernière modification le 9 mars 2021.

Par Christian Faucompré

SOURCES : IHS CGT d’Indre-et-Loire.

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