Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 7 janvier 1890 à Forest (Nord), massacré le 3 septembre 1944 à Landrecies (Nord) ; cheminot ; victime civile.
Anatole Soufflet entra au chemin de fer à la Compagnie du Nord le 15 novembre 1913 comme apprenti. Il fut appelé sous les drapeaux le 2 avril 1914 puis il fut remis à la disposition de réseau par les autorités militaires à compter du 17 avril 1919 et exerça le métier de cantonnier. Il était à cette époque domicilié à Bachant (Nord). Il se maria le 27 octobre 1919 avec Anastasie Paquet qui décédera le 2 février 1928. Il en eut une fille Paulette, née le 15 avril 1920. Il fut promu cantonnier principal puis le 1er janvier 1942, il devint garde-barrière à Aulnoye (Nord).
Le 3 septembre 1944, vers 7h30 du matin, alors qu’il se trouvait dans les pâtures aux alentours de Landrecies en compagnie des sa fille, il fut appréhendé par des soldats allemands sans motif apparent. Il fut conduit en bordure de la route d’Happegarbes et fut maintenu à cet endroit jusqu’à l’arrivée d’un officier allemand qui après discussion avec les soldats ordonna son exécution. Il fut emmené dans un champ et fusillé vers dix heures, sans doute en représailles d’une action de la Résistance.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Aulnoye-Aymeries, sur le monument aux morts, à Bachant et sur les plaques commémoratives 1939-1945 de la chapelle de l’hôtel de ville, à Douai (Nord).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Laurent Thiery dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 1382.— Mémorial genweb.