STAINMESSE Bernard, Robert

Bernard Stainmesse était le fils de René Stainmesse (né en 1902 à Champagney, Haute-Saône), employé au chemin de fer et de Suzanne Chevalier (née en 1900 à Lure, Haute-Saône). Il avait un frère, Michel Stainmesse (né en 1929 à Is-sur-Tille), professeur de Sciences physiques et militant du SGEN-CFDT. Il se maria le 12 août 1955 à Troyes avec Jeanne Artychowics (1925-2015), professeure d’allemand. Ils eurent une fille, Sabine.
Lors de ses études d’Histoire à l’Université de Dijon, il soutint un Diplôme d’Études Supérieures consacré à « La Formation du temporel de l’abbaye de Clairvaux. Des origines au début du XIIIe siècle » (1949). À cette occasion, la Revue Historique souligna « l’excellente utilisation des chartes laissées par la célèbre abbaye de Saint-Bernard ». Reçu 33e à l’agrégation d’Histoire en 1959, il passa la majorité de sa carrière au lycée Jules Renard de Nevers comme professeur d’histoire-géographie. De 1969 à 1986, il assura la coordination du groupe d’animation pédagogique du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Nièvre.
Militant du PSU et du SNES, il donna volontiers son appui aux pétitions et démarches du Mouvement de la paix et du PCF, tout en étant critique et en maintenant une certaine distance. Sa femme milita dans l’association France-RDA animée par Marcel Nivot. Il fut élu au comité national du Secours Populaire (1971) et vice-président de la Fédération des Œuvres Laïques de la Nièvre.
En parallèle de ces différents engagements, il s’intéressa à l’histoire de la Nièvre et écrivit plusieurs articles sur l’histoire locale dont un article sur Pierre Malardier, instituteur « rouge » ou encore sur la fédération socialiste de la Nièvre avant 1914. Il collabora à une histoire de Nevers, publiée en 1984 ainsi qu’à l’Histoire du Nivernais (1999) pour laquelle il écrivit le chapitre consacré à la Révolution et à l’Empire. Il fut président de la Société Académique du Nivernais, vice-président des Amis du Musée Nivernais de l’Éducation et membre correspondant de l’Académie du Morvan. Il devait rédiger un volume de synthèse sur la Nièvre durant la Révolution dans le cadre de la Société du Bicentenaire à laquelle il participa, mais ce livre ne vit pas le jour. Enfin, il fut le correspondant pour la Nièvre pour les trois premières périodes du Maitron. A cette occasion, il signa notamment les biographies de Claude Bailly et d’Eugène Bondoux.