MARTIN Olivier. Pseudonymes : Olive, Nivert

Par Bernard Thiéry, Jean-Paul Salles

Né le 20 mai 1950 à Paris (XVe arr.)  ; éducateur à la PJJ (Protection judicaire de la jeunesse) ; membre du bureau national du SNPES-FEN, puis du SNEPS-PJJ-FSU ; membre des Comités d’action lycéens ; militant de la JCR, de la LC, membre du CC puis du BP de la LCR, responsable de son secteur étudiant, responsable de son service d’ordre, secrétaire de rédaction à l’hebdomadaire Rouge, membre du secrétariat d’organisation, trésorier de la LCR, adhérent au NPA, à la GA (Gauche anticapitaliste) puis à « Ensemble ».

Olivier Martin, dit Olive et avec Daniel Bensaïd.

C’est dans un pavillon de la rue Olivier-de-Serre, Paris XVe arr., qu’avec ses parents, Olivier Martin passa les quatre premières années de sa vie. Dans ce quartier, son père avait passé toute sa jeunesse. Son père Robert, Théophile, Albert, né le 30 septembre 1919, était fonctionnaire administratif à la Préfecture de Paris. Il avait été membre du Parti Socialiste (SFIO) dans la section du XVe arr. tenue par les amis de Marceau Pivert qui dirigea la tendance Gauche révolutionnaire. « Petite filiation de ce côté » disait Olivier Martin. Sa mère Pierrette Thoumazeau, née le 16 janvier 1922, était une chanteuse d’opérette dont le nom de scène était Toumazo. Elle fut adhérente à la CGT du spectacle. Les grands-parents maternels étaient boulangers à Chadurie, village de l’arrondissement d’Angoulême (Charente). Patrick, frère d’Olivier Martin né le 1er septembre 1944 fut opticien à Nantes (Loire-Atlantique). Les grands-parents paternels appartenaient à la bourgeoisie républicaine. Son grand-père était colonel. Comme beaucoup de Français de l’époque, les parents d’Olivier Martin sont devenus gaullistes après la guerre. Ils divorcèrent quand il avait quatre ans. Il alla habiter avec sa mère et son frère dans le Ve arr. de Paris à côté des arènes de Lutèce.
Au cours de sa scolarité, Olivier eut toujours de très bonnes notes mais déjà rebelle, souvent exclu, connut de nombreux établissements. Dans le Ve arr., il fréquenta l’école maternelle de la rue des Boulangers puis l’école communale de la rue Rolin.
Olivier Martin fréquenta brièvement le collège Stanislas dans le VIe arr., puis en classes de 6e et de 5e, il fut placé en pension à Angoulême dans le collège jésuite Saint-Joseph. Il passait chaque week-end chez son oncle et sa tante maternels. Tonton Gaston était cheminot, militant à la CGT et au PC. Olivier Martin y lisait la revue La Vie du Rail ; ce fut le début de sa prise de conscience politique. Revenu à Paris, il fit sa classe de 4e au collège Sainte-Barbe (Ve arr.). Toujours rebelle, il fut à nouveau exclu. Au cours de cette année il changea trois fois d’établissement. C’est alors, à treize ans qu’il fit une fugue d’un mois et demi au cours de laquelle il flirta avec l’illégalité. Il fut présenté au juge des enfants, qui, après des tests montrant son très bon quotient intellectuel (QI) et considérant qu’il était « récupérable », le fit placer pendant deux ans dans l’Institut médico-pédagogique (IMP) de Saint-Maximin dans l’Oise. Après avoir passé son BEPC, il alla en seconde au lycée Mallarmé de Sens (Yonne), commune où ses parents avaient loué une chambre pour lui, si bien qu’il fut complètement autonome. Un peu anarchiste, il se lia avec des élèves, adhérents d’aucun parti, qui étaient, disait-il, « de sympathiques anarchistes ». Il revint à Paris pour fréquenter la classe de première au lycée Michelet de Vanves (Hauts-de-Seine). C’est alors qu’il s’engagea de façon plus organisée en adhérant au Comité d’action lycéen (CAL). Il y rencontra Romain Goupil et Alain Cyroulnik. Le 15 décembre 1967, Maurice Najman et Michel Recanati (Ludo) avaient créé le premier CAL au lycée Jacques Decour (IXe arr.). Les CAL s’inscrivaient dans la continuité des actions lycéennes contre la guerre du Viêt-Nam et parfois s’associaient aux actions syndicales de salariés contre les Ordonnances sur la Sécurité sociale adoptées cette même année.
Olivier Martin était entré à la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) en novembre 1967, après Alain Cyrounik et un peu après Romain Goupil et Michel Récanati . Ce dernier est devenu membre du Comité national (CN) et du Bureau national (BN) de la JCR à son premier congrès en mars 1967 et fit aussi partie du Bureau politique (BP) de la LC à son congrès de fondation en 1969, nommé responsable du secteur Jeunes. Malgré l’évolution politique ultérieure de Romain Goupil, son ralliement à Emmanuel Macron, Olivier Martin lui conserva son amitié. La lutte de la JCR contre l’intervention américaine au Viêt Nam, avec le mot d’ordre « FNL vaincra » lui convenait. Le mot d’ordre du PC « Paix au Viêt Nam » induisait une symétrie, qu’il estimait intolérable, entre l’agresseur et l’agressé. Il était aussi attiré par l’action révolutionnaire de Che Guevara, par ses positions non alignées sur l’Union soviétique. Il aurait pu aussi bien entrer à l’Alliance Marxiste révolutionnaire (AMR) dirigée par Maurice Najman, Michel Fiant et Gilbert Marquis. Il n’aurait cependant pas rejoint les « maoïstes » car il nourrissait une profonde aversion pour le culte de la personnalité qui y régnait, ni Lutte Ouvrière (LO) qui, comme le PC, lui paraissait mépriser la jeunesse étudiante. Il donna donc son adhésion à la JCR, issue de l’UEC, à la fois anti-impérialiste et en lutte contre l’URSS bureaucratisée, critique également envers François Mitterrand. En outre comme beaucoup de militants de la JCR, il vibrait à l’évocation des luttes et des sacrifices des résistants armés des FTP-MOI de la Seconde Guerre mondiale.
Lorsqu’en 1968, Henri Langlois directeur de la cinémathèque de Paris fut limogé par André Malraux, alors ministre de la culture de De Gaulle, tout le monde du cinéma éleva des protestations d’une ampleur telle qu’il fut réintégré le 22 avril. Une manifestation à laquelle participaient les CAL avait été organisée en direction de la rue de Courcelles (VIIIe arr.) siège social de la cinémathèque. Olivier Martin et Romain Goupil investirent les lieux après avoir défoncé la porte, suivis par le flot des manifestants. Il fut aussi de la manifestation organisée par le Comité Vietnam National (CVN) contre les locaux de l’American Express, rue Scribe (Paris IXe arr.) le 20 mars 1968. L’arrestation de son camarade de la JCR Xavier Langlade et de cinq autres manifestants fut suivie de l’occupation de la tour administrative de l’université de Nanterre et de la formation du Mouvement du 22 mars, l’étincelle qui déclencha le mouvement de Mai.
Olivier Martin s’immergea donc dans le plus grand des mouvements de la jeunesse et la plus grande grève générale ouvrière que la France ait connus au XXème siècle. Des centaines de lycées furent en grève dans le pays. Manifestations, occupations, Assemblées générales (AG) quotidiennes et interminables débats se succédèrent. Pour Olivier Martin comme pour beaucoup de ses camarades cette expérience fut fondatrice. Elle détermina la suite de sa vie, de ses amitiés, de ses engagements. Les CAL connaîtront une progression rapide en mai 68, jouant un rôle important dans le mouvement de la jeunesse. La JCR et le PCI furent dissouts le 12 juin 1968, avec d’autres organisations révolutionnaires. Le PCI, dont le dirigeant le plus connu était Pierre Frank, était la section française de la Quatrième internationale-Secrétariat Unifié (QI-SU). La dissolution de la JCR et du PCI n’empêcha pas l’activité politique de se poursuivre autour du journal Rouge, dont le premier numéro parut le 18 septembre 1968, les militants et sympathisants étant organisés dans des Cercles rouges, « cercles face » pour les sympathisants, « cercles piles » pour les militants. Après six mois de débats, avec bulletins intérieurs et tendances, la Ligue communiste (LC) fut créée au congrès tenu du 5 au 8 avril 1969 à Mannheim (RFA) par souci d’éviter la répression. Olivier Martin membre de la nouvelle organisation appréciait son anti-stalinisme et également l’autonomie dont disposait sa composante lycéenne. De plus, à une très forte majorité, les membres de la direction furent issus de la JCR, au détriment des militants du PCI. Olivier Martin pensait comme ses camarades Daniel Bensaïd et Henri Weber que Mai 68 était une répétition générale ! De même que la révolution russe de 1905 avait été perçue comme la répétition de la révolution victorieuse de 1917. Il fallait donc construire un parti à la hauteur d’une échéance révolutionnaire jugée imminente, à échéance de cinq ans prédisait Ernest Mandel. Cette imminence était condensée dans la fameuse formule de Daniel Bensaïd : « L’histoire nous mord la nuque ». Il confiera plus tard « qu’elle ne faisait que la mordiller » ! Et il y avait accord sur le fait qu’il fallait se démarquer aussi bien des « mao spontanéistes » que des « staliniens ». Les vieux cadres issus du PCI tendaient à calmer les ardeurs des jeunes de la JCR, tels qu’Olivier Martin, qui se considéraient comme l’avant-garde révolutionnaire.

Olivier Martin et Romain Goupil prirent une part très active au Service d’ordre (SO) de la LC, placé sous la responsabilité de Michel Recanati. La première instance de direction du SO créée en 1970 fut nommée Commission très spéciale (CTS), et devint rapidement Commission technique (CT). Le SO de la Ligue fut le premier des SO de partis ou de syndicats à se féminiser. Il aidait à l’auto-organisation des mouvements de jeunesse et son savoir-faire en la matière était apprécié. Ceci contribua, selon Olivier Martin, à le faire reconnaitre et respecter. Une attention particulière était portée à ce qu’il ne s’autonomise pas, afin que ne se produisent pas les dérives qu’ont connues certaines organisations d’extrême gauche, comme en Italie ou en Allemagne et exceptionnellement en France. Pour cela, les membres de la direction du SO devaient aussi assumer des responsabilités politiques dans les secteurs d’intervention de la Ligue. Pour Olivier Martin, c’était la jeunesse. Alain Krivine dira de lui qu’« il avait la gouaille des mômes en difficulté dont il s’occupe. Il a su imposer son calme au service d’ordre dont il eut longtemps la responsabilité. Il a toujours tenu à faire régner une éthique exigeante dans le fonctionnement interne, ce qui lui vaut un grand crédit auprès de toutes les tendances de l’organisation ». Ceci dit, la fascination pour les actions d’éclat de leurs camarades d’Amérique latine était grande. Ainsi, la distribution de vivres et de vêtements aux ouvriers récemment mis au chômage et aux pauvres d’un quartier ouvrier de Buenos Aires par l’ERP-PRT (Armée révolutionnaire du peuple-Parti révolutionnaire des Travailleurs), un moment section argentine de la Quatrième Internationale, contre la libération d’un cadre d’une multinationale que l’organisation avait enlevé, avait été salué avec enthousiasme par Olivier Martin et la majorité de ses camarades. En juin 1972, par le biais des Bulletins intérieurs (BI), un débat s’engagea à la LC sur la question de la stratégie de prise du pouvoir. La conception, portée notamment par Paul Alliès, Antoine Artous, Armand Creus et Daniel Bensaïd, d’une organisation qui devait se préparer à entrer, le moment venu, dans la clandestinité (BI n°30) était dénoncée par Gérard Filoche qui y voyait une dérive militariste (BI n°33). Une troisième position, portée par Janette Habel, André Grimaldi et Pierre Rousset, qui préconisait un travail patient d’implantation dans la classe ouvrière, s’imposa au fil du temps. Ainsi la Ligue condamna-t-elle l’enlèvement d’un cadre de l’usine Renault-Billancourt (suite à l’assassinat du meurtrier de Pierre Overney) par la Gauche prolétarienne (GP) en représailles à l’assassinat du militant de son organisation. Elle dénonça aussi l’enlèvement du baron Empain par des mafieux et l’assassinat par les Brigades Rouges de l’ancien premier ministre italien Aldo Moro. Olivier Martin était en parfait accord avec cette volonté de prendre ses distances avec certaines formes de violence

Le Service d’ordre de la Ligue, en sécurisant les manifestants, facilitait l’intégration dans son cortège de ceux qui n’avaient pas d’appartenance politique. Il a aussi permis à la Ligue d’imposer sa présence dans des manifestations notamment celles du 1er mai dont entendaient l’exclure de façon récurrente la CGT et le PC qui défilaient aux cris de « Les casseurs sont derrière ! ». Il permit de même d’éloigner des cortèges certains éléments qui par leurs déprédations discréditaient les manifestations et qui fournissaient aux forces de l’ordre un prétexte pour intervenir. Le SO permit parfois d’éviter des drames. Ainsi, deux de ses responsables empêchèrent un petit groupe de manifestants de s’acharner sur deux policiers prisonniers de leur camionnette en feu lors de la manifestation contre Ordre Nouveau du 21 juin 1973. Les manifestations de soutien au peuple vietnamien, notamment celles organisées par Front de Solidarité Indochine (FSI) créé en 1971, furent nombreuses de 1969 à 1973. Plusieurs prirent la forme d’actions contre les façades des consulats américains et sud-vietnamiens auxquelles Olivier Martin prit une part active. Ainsi par exemple, Romain Goupil et Olivier Martin juchés sur une poutre de béton reliant le sommet de deux immeubles parisiens, aspergèrent de peinture le Vice-Président du Sud-Viêt Nam, le général d’aviation Nguyen Cao Ky en visite officielle en France.

De même, Olivier Martin participa avec ses camarades lycéens, Michel Field notamment, à l’intense mobilisation des lycéens au début des années 1970. La Ligue était très implantée dans ce milieu. La première mobilisation eut lieu en solidarité avec Gilles Guiot, élève du lycée Chaptal, arbitrairement arrêté lors de la manifestation organisée le 9 février 1971 par le Secours rouge en soutien à la grève ouvrière de l’usine de Batignolles à Nantes (Loire-Atlantique). Sa condamnation, en flagrant délit à six mois de prison dont trois fermes, déclencha un vaste mouvement de protestation. Lors de la dispersion d’une manifestation, Richard Deshayes, militant de Vive la révolution (VLR) fut défiguré par un tir de grenade. VLR était un petit groupe de tendance maoïste-libertaire dirigé pat Roland Castro et Etienne Grumbach. Ces événements convainquirent Olivier Martin de la nécessité d’aider le mouvement à s’organiser localement  ; Dans chaque lycée, les élèves se réunirent en assemblées générales (AG), chaque AG élisant des délégués qui se réunissaient en Coordinations avec ceux des autres lycées. Olivier Martin aida les lycéens de chaque établissement à s’organiser et à constituer leur propre service d’ordre. Après deux manifestations et un sit-in boulevard Saint-Michel, Guiot fut libéré le 19 février 1971.

Olivier Martin prit une part active à l’organisation de la manifestation pour le Centenaire de la Commune de Paris. Ce fut l’occasion pour la Ligue et pour la Quatrième Internationale d’une démonstration de force. Le samedi 15 mai 1971, environ quinze mille jeunes se rassemblèrent à la faculté de Jussieu à Paris dans une ambiance politico-festive. Lors de cette grande fête internationaliste, Jacques Higelin chanta l’Internationale avec un arrangement en rythme reggae, peu orthodoxe, perçu comme un sacrilège par certains jeunes qui le sifflèrent. Le lendemain la manifestation conjointe de la Ligue communiste avec Lutte Ouvrière et les délégations de diverses sections de la Quatrième Internationale rassembla environ trente mille personnes. Olivier Martin se souvint que Jacques Higelin avait fait répéter au SO des slogans et les chœurs parlés qui allaient des années durant contribuer à l’originalité des cortèges de le Ligue. Ernest Mandel, bien qu’interdit de séjour en France, arriva au mur des Fédérés sur une moto, après avoir passé clandestinement la frontière. Il put clore le rassemblement par un discours flamboyant.

Olivier Martin était devenu responsable du secteur étudiant de la LCR lorsqu’au printemps 1973 la loi Debré, qui entendait supprimer les sursis militaires pour cause d’études universitaires, commençait à entrer en vigueur. Dès le mois de février, se mettaient en place des comités de mobilisation dans les lycées. Près de 70 % des lycées furent en grève. Elle toucha aussi les étudiants et les élèves du technique. Trois coordinations représentatives du mouvement (lycéenne, étudiante, technique) l’animèrent en fédérant toute la jeunesse. Le 22 mars à Paris, on compta environ deux-cent-mille manifestants et le 2 avril jusqu’à cinq-cent-mille dans deux-cent-trente-six villes dont encore deux-cent-mille à Paris. La Ligue était convaincue que le mouvement lycéen ne pourrait pas gagner sans le mouvement ouvrier. Malgré la crainte de certains de remettre en cause l’autonomie du mouvement, les coordinations lycéenne et étudiante allèrent rencontrer les directions syndicales. Olivier Martin fit partie de la délégation aux côtés de Michel Field et de Julien Dray. La négociation fut rude. Le principe d’une manifestation unitaire avec les directions syndicales fut décidée, mais les négociateurs de la Ligue imposèrent que la première ligne soit constituée des représentants des coordinations lycéenne et étudiante, la seconde des représentants des organisations de jeunesse, et la troisième ligne des dirigeants des confédérations syndicales de salariés. C’est ainsi que Georges Séguy et Edmond Maire défilèrent derrière les animateurs du mouvement de la jeunesse parmi lesquels se trouvaient de nombreux militants de la Ligue dont Olivier Martin. Ce furent ensuite les mouvements de jeunesse contre les réformes Fontanet en 1974 et Haby en 1975-1976, contre la réforme du second cycle universitaire portée par Jean-Pierre Soisson et Alice Saunier-Seïté, contre le projet Savary en 1984 puis contre le projet de loi Devaquet en 1986 dans lesquels s’impliqua Olivier Martin. Ce projet Devaquet mobilisa contre lui des centaines de milliers d’étudiants et lycéens fin novembre et début décembre. Olivier Martin contribua à ce qu’ils fussent organisés en coordinations lycéennes et étudiantes indépendantes des organisations existantes. L’ensemble de la société française fut vivement marquée par la mort de Malik Oussekine au lendemain de la manifestation du 5 décembre après qu’il eût été roué de coups par trois policiers « voltigeurs ». Deux jours plus tard, le projet fut retiré.

Olivier Martin, internationaliste convaincu, contribua à organiser et à encadrer les actions nombreuses et souvent massives contre les dictatures. Ce furent notamment celles contre le sabotage de l’économie du pays par la bourgeoisie chilienne visant à renverser le gouvernement d’Unité populaire élu démocratiquement en 1970, puis les actions contre la dictature du général Pinochet installée par le coup d’État du 11 septembre 1973 au cours duquel succomba le président socialiste Allende. Le 19 décembre 1972, Villarín vint à Paris ; il était le dirigeant du syndicat de camionneurs qui organisait le blocage de l’approvisionnement des villes, la paralysie du Chili pour renverser le gouvernement. Une soixantaine de membres du SO de la Ligue, notamment encadrés par Olivier Martin, bloqua cet individu et ses gardes du corps dans l’hôtel du Mont-Thabor (Ier arr.) où ils séjournaient. Ils ne furent libérés que plusieurs heures plus tard par une intervention musclée de la police ; Villarín s’enfuit à l’aéroport. Le Service d’Ordre parisien prêtait aussi parfois main forte à la province. Ainsi, le 13 mai 1971, la section de Rennes de la LC fit appel à lui pour sécuriser la distribution d’un tract appelant à voter pour la CGT aux élections professionnelles de l’usine Citroën. Les militants locaux, renforcés par une trentaine de Parisiens dont Olivier Martin, imposèrent cette distribution à la CFT le syndicat patronal qui régnait habituellement en maître. De même, avec d’autres membres du SO, ils s’efforcèrent de rassembler des informations sur les militants d’extrême droite, n’hésitant pas à se mettre « en planque » auprès de leurs locaux ou visitant régulièrement leurs poubelles (Document Rouge n°23-24, 1973). L’activité antifasciste de la LC, dans la continuité de celle de la JCR, nourrie du récit de la Seconde Guerre mondiale, devait consister à « étouffer la peste brune dans l’œuf ». La première urgence était d’empêcher le développement d’Ordre Nouveau (ON), organisation anti-communiste, antisémite, anti-arabe, et nostalgique de l’Algérie française. À la suite de la manifestation du 21 juin 1973 contre le meeting d’ON à la salle de la Mutualité à Paris, la LC fut dissoute le 27.
La Ligue avait organisé seule cette manifestation, rejointe par une petite partie seulement des organisations d’extrême gauche. Le SO fut réuni par Michel Recanati le 19 juin, avec Olivier Martin, dans l’amphithéâtre bondé de la rue Guy de la Brosse proche de la faculté de Jussieu, pour communiquer les dernières consignes. Le cortège était composé de 3 à 5 000 manifestants casqués et armés de cocktails Molotov, de barres de fer. Ce matériel avait été discrètement placé sur le parcours de la manifestation dans des caisses confectionnées par le SO, sur le fidèle modèle de celles du service de la voirie de la ville de Paris. La police qui, rue Monge, tenta à plusieurs reprises d’arrêter le cortège fut contrainte de reculer et eut plusieurs blessés. Olivier Martin réussit à échapper à l’arrestation. La presse se fit l’écho des propos racistes et des appels au meurtre entendus au cours du meeting d’ON ; la Fédération autonome des syndicats de police (FASP), proche de la gauche et majoritaire dans la police en tenue, divulgua les aspects contradictoires et très suspects des consignes données par le pouvoir aux forces de police. L’hypothèse d’une provocation du pouvoir fut soutenue par les médias et par certains intellectuels. Se déploya alors une vaste coalition démocratique pour défendre la LC lors d’un rassemblement au Cirque d’Hiver, malgré le caractère aventuriste de la manifestation, dénoncé y compris par certains au sein de la Ligue. Lors de ce rassemblement prirent la parole dans une salle bondée, le PC, le PS, le PSU, la CGT, la CFDT et la FEN mais pas la LC, condition imposée par le PC à sa participation, qui fut interdite de parole.
En 1974, avec d’autres dirigeants de son organisation Olivier Martin organisa une campagne qui prit de l’ampleur les années suivantes, en faveur des droits démocratiques pour les soldats, qu’ils soient appelés ou jeunes engagés. Elle avait été initiée par l’Appel des Cents lancé par des soldats du contingent entre les deux tours de l’élection présidentielle, en mai 1974. Dans les mois qui suivirent des milliers de soldats le signèrent à leur tour et malgré la répression des Comités de Soldats fleurirent dans les casernes. Olivier Martin était en charge des Comités de défense de appelés (CDA) constitués de militants d’extrême-gauche et d’unions locales syndicales, essentiellement CFDT, qui soutenaient les comités de soldats.
Le 25 avril 1974 la Révolution des œillets mettait fin au Portugal à la dictature en place depuis 1926. Aussitôt la Quatrième Internationale se mobilisa en soutien à ses camarades de la Ligue communiste internationaliste (LCI) récemment constituée dans la clandestinité. Olivier Martin fut envoyé au Portugal à partir du 17 octobre 1975. Il avait dû quitter Paris avant même la tenue de la Fête Rouge qu’il avait beaucoup contribué à préparer. Elle se tint au Parc de la Villette les 18 et 19 octobre 1975 pour soutenir le lancement du quotidien Rouge. Il resta une année au Portugal, à Porto précisément, son camarade Charles Michaloux étant à Lisbonne. Olivier Martin aida notamment les dirigeants de la LCI à s’organiser et à prendre les mesures de sécurité nécessaires en cas de coup d’État de la droite. Il les aida aussi à préparer leur congrès. Aucune des organisations révolutionnaires ne survécut au coup d’État du 25 novembre 1975 sauf la LCI (devenue Parti socialiste révolutionnaire) et une organisation venue du maoïsme.
Après ce séjour au Portugal, il entra au CC puis au BP, devint permanent non salarié, en charge principalement du secteur étudiant. Il vivait de petits travaux du second œuvre du bâtiment qu’il effectuait avec ses amis du SO Christophe Aguiton et Arnaud Nicoladzé
]En 1980, Olivier Martin fut recruté comme contractuel au Foyer de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) de l’Éducation surveillée qui, en 1990, deviendra la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). L’année suivante, il réussit le concours et devint donc éducateur titulaire dans ce foyer. Il adhéra alors au Syndicat national des personnels de l’éducation surveillée (Snpes-PJJ/FSU). Il contribua fortement à l’animation de plusieurs grèves des personnels de la PJJ, principalement dans le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et Paris. L’une d’elles qui dura plus d’un mois, fut conclue par une victoire très significative. À la suite de cette grève, Olivier Martin prit dans le syndicat du Val-de-Marne, puis à Paris et au niveau national des responsabilités importantes ; il fut principalement en charge du secteur des revendications catégorielles.
En 1984 Olivier Martin devint secrétaire de rédaction de Rouge, l’hebdomadaire de la LCR, en charge des abonnements et du système de diffusion ; il le restera jusqu’en 2007. Internationaliste et anticolonialiste, la Ligue soutint les Kanaks lorsqu’éclata la révolte indépendantiste en novembre 1984. Les relations entre militants de la Ligue et militants kanaks remontaient aux années 1970 lorsque ces derniers avaient occupé la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris avec le soutien de la LC. Pour la Ligue, Claude Jacquin (Claude Gabriel) et Francis Soler (Vincent Kermel) étaient plus particulièrement en charge de la Kanaky. Un meeting fut organisé en janvier 1985 à la salle de la Mutualité à Paris avec le principal dirigeant du Front de libération national kanak et socialiste (FLNKS), Jean-Marie Tjibaou. Il revint à Paris en juin 1988 pour la signature des accords Matignon. En ces circonstances et à chacun de ses séjours en France, c’est Arnaud Nicoladzé (Vlad), souvent accompagné d’Olivier Martin qui avait plus particulièrement la responsabilité d’assurer sa protection.

En 1988, Olivier Martin avec son camarade Christophe Aguiton notamment s’impliquèrent fortement dans la campagne présidentielle, soutenant le candidat auquel la Ligue s’était rallié, Pierre Juquin. Cet ancien dirigeant du PC, chef de file du courant des « Rénovateurs », soutenu par plusieurs organisations ou courants d’extrême gauche, fit cependant un score décevant. Un débat vif suivit à la LCR, Olivier Martin soutenant la contribution intitulée « Pour une nouvelle orientation de construction du parti  », signée aussi par le "groupe de travail" mené par Olivier Martin, Hélène Adam et François Coustal et aussi par Jean-Michel Drevon, Christophe Aguiton et d’autres. Elle défendait l’idée que l’heure n’était plus à la construction d’un parti révolutionnaire au sens strict mais à la construction d’une force politique large et pluraliste. Elle était assez proche de celle de Samy Joshua intitulée « Dix thèses sur le parti ». Le débat portait également sur la nécessité de reconstituer un mouvement de masse unitaire contre l’extrême droite, en particulier le Front National.

En 1990, fut créé le mouvement Ras l’Front suite à l’appel de deux-cent-cinquante personnalités dont notamment Maurice Rajsfus, René Monzat, Gilles Perrault, Didier Daeninckx, Francis Jeanson et Albert Jacquard. La LCR y était fortement impliquée. Des comités unitaires se constituèrent dans de nombreuses villes qui multiplièrent les initiatives antiracistes et contre le FN. La plus spectaculaire, préparée par le SO de la LCR et qui fut très médiatisée, fut le déploiement le 1er mai 1995 d’une immense banderole depuis un immeuble de la place des Pyramides (Paris Ier arr.) lors de la traditionnelle manifestation du FN qui se déroulait près de la statue équestre de Jeanne d’Arc. Sur cette banderole signée « Ras l’Front », les militants du FN abasourdis pouvaient lire : « Non au fascisme. Non au racisme  ». En 1996, à Toulouse, le groupe Zebda avait repris le Chant des Partisans sous le titre de « Motivés ». Il manquait de moyens pour produire un CD et le diffuser. Alerté par un ami proche du groupe, Olivier Martin alla faire leur connaissance. Ayant écouté la cassette, il fut persuadé que « ça allait cartonner ». Sur sa proposition, la LCR finança la confection de trois mille CD. Aucune manifestation n’eut lieu dans les années qui suivirent sans que les sonorisations ne diffusent cette chanson reprise par les manifestants, notamment sa conclusion : « On va rester motivés pour la lutte des classes, on va rester motivés contre les dégueulasse  ». Bien que produit hors des circuits commerciaux, le succès du CD fut tel qu’il fallut à plusieurs reprises le rééditer.

À la fin des années 1970 Olivier Martin obtint une maîtrise d’histoire sous la direction de Madeleine Rebérioux. Puis, à l’université de Paris VII, avec Michelle Perrot pour enseignante, il passa un diplôme d’études approfondies (DEA) de science politique. Au début des années 2000, il ressentit le besoin de reprendre des études pour nourrir son activité intellectuelle ; pour cela, il prit un emploi à temps partiel à la PJJ. Il passa une maitrise de philosophie, à Paris VIII sous la direction de Daniel Bensaïd ; le mémoire était intitulé : « Comment les nouvelles technologies modifient les rapports humains ».

En 2002, Olivier Martin contribua de manière importante à la campagne d’Olivier Besancenot, candidat de la LCR aux élections présidentielles. Il fut chargé notamment de coordonner la quête harassante et coûteuse des indispensables cinq-cents signatures d’élus. La campagne fut un succès et Olivier Besancenot, jeune, facteur, obtint 4,25 % des suffrages exprimés. Mais Lionel Jospin, le candidat du PS, avec 16,18 % des voix dut laisser la place à Jean-Marie Le Pen face à Jacques Chirac au second tour. Quelle consigne de vote la LCR allait donner pour le second tour ? Une majorité se prononça d’abord pour ne donner aucune consigne de vote. Pour Olivier Martin, la LCR ne pouvait ni paraître soutenir le candidat de droite, ni assumer la responsabilité de porter au pouvoir le candidat d’extrême droite. Avec François Coustal, il convainquit le BP de se prononcer pour l’appel à « un référendum anti-Le Pen », ce qui fut reproché à la LCR notamment par Lutte Ouvrière qui appela à l’abstention. Mais à l’issue de cette élection, la LCR enregistra de nouvelles adhésions de jeunes notamment. Conscient qu’il fallait libérer les nouveaux adhérents du poids d’une histoire lourde et de références incompréhensibles pour eux, Olivier Martin mena un débat interne long et difficile pour sortir des statuts toute référence à la « dictature du prolétariat », expression qui pour le commun des mortels renvoyait désormais au stalinisme. Sa proposition fut adoptée par 85% des mandats au XVe congrès en novembre 2003.

Aux élections présidentielles de 2007, Olivier Besancenot étant de nouveau candidat, la LCR obtint 4,08 % soit près de 300 000 voix de plus qu’en 2002. LO dut se contenter de 1,33 % des suffrages et le PC de 1,93 %. S’engagea un débat enthousiaste dans la LCR, dans lequel s’affirmait la volonté, cette fois-ci, de profiter de ces circonstances exceptionnelles pour construire un nouveau parti. Mais il s’agissait de le construire « par le bas » et non plus par les traditionnelles tentatives d’alliances et de fusions. Olivier Martin s’impliqua fortement dans cette aventure qui suscita beaucoup d’espoirs. Aux élections municipales de 2008, la LCR fit encore des scores significatifs et son équipe dirigeante fut renouvelée, rajeunie. Olivier Martin et plusieurs de ses camarades quittèrent sa direction. Furent créés plusieurs centaines de comités locaux et un Collectif d’animation national préparant la fondation de ce nouveau parti. Olivier Martin apporta aux débats son expérience militante. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) naquit au congrès qui se tint du 6 au 8 février 2009 ; la veille, la LCR s’était auto-dissoute. Le NPA revendiquait alors neuf-mille-deux-cent adhérents soit près de trois fois plus que la LCR. Mais très vite, du fait notamment de certains petits groupes d’obédience trotskyste qui avaient adhéré en bloc au NPA, surgirent des polémiques qui paralysèrent le parti, décourageant ceux qui avaient adhéré pour intervenir avec efficacité auprès des travailleurs (Salles, 2014). Beaucoup s’en allèrent sur la pointe des pieds. Pour Olivier Martin comme pour tous ceux qui avaient contribué à cette aventure, les déconvenues ont été à la hauteur des espoirs. La tendance minoritaire du NPA rassemblée autour de la « plate-forme B » à laquelle appartenait Olivier Martin, organisa les 5 et 6 novembre 2011 la sortie du NPA et la fondation de la Gauche anticapitaliste, courant unitaire pour l’écosocialisme (GA). La GA, à la suite d’une contribution du "groupe de travail" signé par 19 membres au anciens membres du BP de la LCR, appela à la construction d’un « front social et politique large ». Elle décida le 8 juillet 2012 de rejoindre le Front de Gauche en tant qu’organisation indépendante et y milita pour un processus de regroupement qui aboutira en novembre 2013 à la création d’Ensemble, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire. Olivier Martin en fut militant.
Tout au long de sa vie militante, Olivier Martin organisait des « petites fugues » avec ses camarades. Ainsi allait-il régulièrement skier dans les Alpes notamment avec Daniel Bensaïd, Sophie Amey dite Markina et Arnaud Nicoladzé. Il passait ses vacances de Noël à Villaron (arr. de Bessans, Savoie) avec ses amis dont Arnaud et Isabelle Nicoladzé et Christophe Aguiton. Amateur de bonne chère, lorsque, pendant plusieurs années, il dut rester alité, il préféra, avec ses amis, déguster du rouge que broyer du noir. Sa compagne « Zizou » née le 23 novembre 1960 à Noisy-le-Sec passa son enfance à Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Après avoir fait différents métiers, elle entra comme cuisinière à l’Éducation surveillée, devint secrétaire administrative puis intégra l’administration de la Pénitentiaire. Elle était adhérente au Syndicat national des personnels de l’Éducation Surveillée- protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239300, notice MARTIN Olivier. Pseudonymes : Olive, Nivert par Bernard Thiéry, Jean-Paul Salles, version mise en ligne le 13 mars 2021, dernière modification le 17 mai 2022.

Par Bernard Thiéry, Jean-Paul Salles

Olivier Martin, dit Olive et avec Daniel Bensaïd.

ŒUVRE :
Divers articles notamment dans Rouge, dans L’Anticapitaliste ; participation en tant qu’acteur à plusieurs films de Romain Goupil dont « Une pure coïncidence », 2002.

SOURCES : Documents fournis par Olivier Martin et Noël Daucé. — Daniel Bensaïd et Henri Weber, Mai 68 : une répétition générale, Maspero 1968. — Document Rouge n°23-24, Les bandes armées du pouvoir, 1973, 60 et 80 pages. — Gérard Filoche, 68, une histoire sans fin, Flammarion 1998. — Daniel Bensaïd, Les Trotskysmes, PUF, février 2002. — Christophe et Olive, « Les Nôtres : Arnaud Nicoladzé », Rouge, N° 2080, 30 septembre 2004, P.14. — Jean-Paul Salles, La ligue communiste révolutionnaire 1968-1981 Instrument du Grand soir ou lieu d’apprentissage ?, Presses universitaires de Rennes, décembre 2005. — Alain Krivine, Ça te passera avec l’âge, Flammarion, octobre 2006. — Daniel Bensaïd « Marx débordait son temps et anticipait sur le nôtre » Site Alencontre, janvier 2007. — Antoine Artous, Didier Epsztajn, Patrick Silberstein, dir., La France des années 68, Syllepse, 2008 ; - François Coustal, L’incroyable histoire du Nouveau parti anticapitaliste, Demopolis, Janvier 2009. — Cyrille Rougier, « La confrontation des habitus militants au sein de la LCR Gironde. Enjeux et luttes symboliques pour la légitimité des modes d’engagement », revue Dissidences n° 6, avril 2009, p.120-133. —Daniel Bensaïd, Interview le 17 avril 2009, Inprecor n°569-570, janvier-février 2010. — Jean-Paul Salles, « De la LCR au NPA, l’impossible mutation ? », in Pascal Delwit, dir., Les partis politiques en France, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2014, p.108-126. — Hélène Adam et François Coustal, C’était la Ligue, Syllepse, novembre 2018. — Contre temps N° 37, Mai 68, Syllepse, mai 2018. — Jean-Marc Cazenave et Marie-Anne Sorba, Nos mai 68, Privat 2018. — Henri Weber, Jeunesse rebelle, Robert Laffont 2018. — « Camarades, il était une fois les communistes français 1944-2004, film de Yves Jeuland, Compagnie des Phares et Balises. — Mai 68 : une histoire sans fin, film de Chris Den Hond, production de la Fondation Léon Lesoil.

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