BALÈS François

Par Annie Pennetier

Né le 25 mars 1921 à Ergué-Gabéric (Finistère), mort au combat le 29 août 1944 à Plomodiern ; boulanger ; résistant.

François Balès participa le vendredi 14 janvier 1944 au cambriolage des dossiers du STO à Quimper réalisé par des résistants de Quimper et d’Ergué-Gaberic. Sous l’impulsion d’anciens élèves du lycée de La Tour-d’Auvergne de Quimper, Louis Kernéis (mort en déportation), Antoine Le Bris (mort en déportation) et René Fauvel (mort en déportation), membres de la commission médicale du recensement des jeunes de la classe 1943, organisaient le sabotage de la sélection. La situation devenant dangereuse, la disparition des preuves fut organisé avec l’accord de leur supérieur Laurent Jacq alias Guezennec (mort en déportation) et du général Louis-Alexandre Audibert, responsable de l’Armée Secrète Libération-Nord, région Ouest. François Balès conduisit la voiture de sa tante pour mettre à l’abri les précieux sacs qui brûlèrent dans la cheminée de la boulangerie familiale. Il échappa aux arrestations qui décimèrent son groupe, seul deux partis de la prison de Saint-Charles le 4 juin survécurent, Jean Le Bris et Jean Le Corre. Jeannette Cras, employé du bureau d’accueil qui avait participé à l’opération nocturne avait été libérée.
François Balès, devenu chef de corps franc participa aux combats pour la libération de la presqu’île de Crozon dans la position de la côte 163 et fut tué alors qu’il récupérait des armes laissées par les soldats américains dans leur repli. Son compagnon Jean Grall nota dans son carnet de route, que deux gars veillèrent son corps dans une grange la nuit suivante.

Reconnu Mort pour la France, il a été homologué FFC et FFI au titre du réseau Georges-France.

Son nom est gravé sur le monument aux morts d’Ergué-Gabéric.
Une stèle commémorative FFI-FTPF sans nom rappelle leur combat à Sainte-Marie du Ménez Hom, commune de Plomodiern, en bordure de la D887 près de la chapelle - Stèle en granit inaugurée le 23 septembre 1984 - « Gloire à la Résistance Finistérienne à ses Morts pour que vive la France 1940-1944 » - « Après une semaine de combats acharnés Les Forces Françaises de Bretagne ont enlevé de haute lutte l’ensemble puissamment fortifié de la montagne du Ménez Hom clé de défense de la presqu’île de CROZON défendue par des troupes d’élite qui avaient l’ordre de tenir jusqu’à la mort ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239337, notice BALÈS François par Annie Pennetier, version mise en ligne le 19 mars 2021, dernière modification le 17 août 2022.

Par Annie Pennetier

SOURCES : Arch. dép. Finistère, fonds Le Grand. — SHD, Vincennes, GR 16P 29099 (nc).— Georges-Michel Thomas, Alain Le Grand, Le Finistère dans la guerre, tome II.— Reynald Secher, Histoires de résistance en Bretagne, Presses de la Cité, 1994.

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