Par Jean-Luc Marquer
Né le 1er mai 1917 à Allevard (Isère), tué au combat le 12 août 1944 à Entraigues (Isère) ; cuisinier ; résistant, membre d’un groupe franc puis de l’Armée Secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur
Charles, Joseph, Rémy Michallet était le fils de Jules, Joseph, tailleur d’habits, et de Joséphine, Marie, Louise Plantier, son épouse.
Il apprit le métier de cuisinier et l’exerçait en 1944 à l’hôtel Marron, près de la gare à La-Mure (Isère), aujourd’hui avenue du 22 août 1944. Célibataire, il y était également domicilié.
Il s’engagea dans la Résistance et fit partie du groupe franc de La-Mure.
Début mai 1944, il rejoignit le maquis de la Vacherie, relevant du sous-secteur de Corps (Isère), secteur V (Valbonnais-Matheysine) de l’Armée Secrète de l’Isère. Il y était chef de groupe.
Le matin du 12 août 1944, deux sections de maquisards renforcées par le groupe franc Georges prirent position sur les deux versants de la vallée de la Bonne au lieu-dit La Cluse, sur la commune d’Entraigues (Isère).
À cet endroit resserré, seuls passent la rivière, un canal, dit canal de Beaumont, et la route départementale 117 qui emprunte un tunnel, ce qui en fait un lieu idéal pour une embuscade.
Lorsque les soldats allemands du 179e batailllon de grenadiers arrivèrent, ils furent pris par des tirs en enfilade. Mais, bien supérieurs en nombre, ils parvinrent à riposter par des tirs de mortier et obligèrent les maquisards à se replier vers l’amont en direction de Valjouffrey (Isère).
C’est durant ce combat que Charles Michallet trouva la mort vers 9 heures, tué à bout portant par un officier allemand.
Son corps fut ramené par des habitants dans l’église de La-Chapelle-en-Valjouffrey, commune de Valjouffrey, puis il fut enterré dans le cimetière communal.
Quelques années plus tard, ses restes furent transférés au cimetière communal d’Allevard (Isère) ou il fut enterré dans le caveau familial au côté de son neveu Jean Roche, mort de ses blessures le 2 août 1944 après un bombardement allemand.
Charles Michallet obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur le monument aux morts d’Allevard et sur le monument commémoratif aux FFI et résistants de la Matheysine morts pour la France à La-Mure (Isère), square du 19 mars 1962.
Une stèle à sa mémoire a également été érigée aux frais du comité de Valbonnais-La Mure du Souvenir Français au lieu-dit La Cluse au bord de la route départementale 117. Il s’y tient chaque année une cérémonie commémorative le samedi le plus proche de l’anniversaire de sa mort.
Notice provisoire
Par Jean-Luc Marquer
SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 38/11 ; GR 16 P 416296 (nc) — AVCC Caen, AC 21 P 100774 (nc) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Notes d’ Éric Bois, Président du comité de Valbonnais-La Mure du Souvenir Français — État civil