VOISIN Roger, Alexandre, Marcel

Par Eric Panthou

Né le 10 juin 1911 à Ceton (Orne), blessé au cours d’une action résistante le 27 août 1944 à Saint-Menoux (Allier), mort le même jour à Souvigny (Allier) ; militaire de carrière ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils d’Alphonse, coupeur en tissus et d’Augustine Marceline Godin, gantière, Roger Voisin se maria le 8 octobre 1934 à Fers avec Suzanne Durand. Le couple eut un garçon et une fille.
Il débuta sa carrière comme instituteur en Normandie avant de s’orienter vers une carrière militaire en intégrant l’école Militaire d’Infanterie de Saint-Maixent promotion "Binger" (1936-1938). Il reviendra y travailler plus tard comme instituteur. Capitaine, il participa à la campagne de France, recevant pour cela une citation pour son action le 2 juin 1940 au sein du Régiment des "Diables rouges" du152e R.I. à Saumur. Il fut ensuite nommé inspecteur des Postes à la Ligne de Démarcation à Moulins (Allier) où il s’installa. Il fut ensuite nommé commandant d’armes par intérim à la caserne de la Madeleine, à Moulins.
Il rejoignit la Résistance dès la dissolution de l’Armée d’Armistice, au sein de l’Armée Secrète (AS). Suspecté, accusé d’avoir créé des corps francs dans l’Allier, il fut interné au centre de séjour surveille de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne), le 15 février 1943 et pour trois mois. Il reprend son activité résistante en sortant et est nommé en septembre 1943 Directeur départemental de la défense passive dans l’Allier. Le couple habitait Souvigny (Allier) en 1944, place Saint-Éloi. Il reste surveillé par la Milice bien qu’étant en contact avec des anciens du 152° RI et avec les Mouvements unis de la Résistance (MUR).
Il rejoint finalement le maquis le 10 août 1944, installant le PC de sa Compagnie (Groupement Roussel ?) à Châtel-de-Neuvre (Allier). C’est lui qui va voler des armes à la caserne du quartier Villars des gendarmes à Moulins le 18 juillet.
Le 27 juillet, alors qu’il est à Souvigny avec deux hommes et une voiture, il apprend que des résistants veulent attaquer sans commandement une colonne d’Allemands et Miliciens passant par Ygrande, Bourbon-l’Archambaut et Saint-Menoux. Il décide de les rejoindre pour les regrouper et les dégager. La voiture les abords de Saint-Menoux quand les hommes se mettent à l’abri. C’est alors qu’ils subissent les tirs ennemis et que Roger Voisin est touché par trois balles au ventre. Il expire quelques minutes plus tard chez un médecin de Souvigny.

Il a été reconnu Mort pour la France et a reçu la Croix de guerre avec palme, la Croix de la Légion d’Honneur, la Médaille de la Résistance.

Sur la plaque de marbre placée sur le Monument aux morts de Souvigny, Allier, on peut lire le nom de Roger VOISIN. Il figure aussi à Lapalisse sur le Monument de la Résistance, à Moulins sur une plaque commémorative de la Préfecture.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239364, notice VOISIN Roger, Alexandre, Marcel par Eric Panthou, version mise en ligne le 17 mars 2021, dernière modification le 4 mars 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 168713, dossier victime de guerre pour Roger Voisin (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 598761, dossier résistant pour Roger Voisin (nc). — Mémorialgenweb. — J. Cidère, "Figures de la Résistance moulinoise : Capitaine Roger Voisin", Valmy, n°6, 16 septembre 1944. — Généanet. — État-civil Souvigny et Ceton.

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