GALAND Lucienne, épouse LECOMTE

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Née le 7 juillet 1902 à Bar-le-Duc (Meuse), morte le 4 mai 1986 à Paris (XVIIe arr.) ; professeure ; militante syndicaliste du Syndicat national des professeurs adjoints, répétiteurs et répétitrices, du SPES, puis du SNES.

Fille de Jules Galand, répétiteur au lycée de Bar-de-Duc, et de Lucie Mandy, sans profession, Lucienne Galand obtint le brevet supérieur en 1920. Après avoir été surveillante puis maîtresse d’internat de 1921 à 1928 au collège de Neufchâteau (Vosges), elle fut répétitrice successivement au collège de jeunes filles de Saint-Dié (Vosges) de 1921 à 1931, où elle suivit un stage d’agent d’économat, au lycée d’Auxerre (Yonne) de 1931 à 1933, puis au lycée de jeunes filles de Strasbourg (Bas-Rhin) de 1933 à 1936, et obtint sa mutation au lycée Jules Ferry de Paris à la rentrée 1936. Elle devint professeure adjointe en 1939 et termina sa carrière en 1957 comme adjointe d’enseignement dans cet établissement, avec une partie de son service au lycée Honoré de Balzac .

Militante du Syndicat des professeurs adjoints, répétiteurs et répétitrices des collèges affilié à la Fédération générale de l’enseignement (CGT), Lucienne Galand fut secrétaire adjointe de la section académique de Nancy en 1931. Affectée en lycée elle passa au syndicat des lycées. Après la fusion entre les deux syndicats, en 1933, elle devint membre de la commission exécutive du nouveau Syndicat national des professeurs adjoints, répétiteurs et répétitrices des lycées et collèges de France et des colonies, et secrétaire adjointe pour le personnel féminin dans le bureau national, de 1934 à 1937.

Elle joua un rôle important dans la fusion de son syndicat avec trois autres du second degré (professeurs de lycée, professeurs de collège, maitres et maîtresses d’internat) qui donna naissance à la fin de l’année 1937 au Syndicat du personnel de l’enseignement secondaire, affilié à la FGE-CGT. Membre de sa commission exécutive jusqu’en 1940, elle accepta d’être trésorière adjointe en 1940 en raison de la mobilisation de beaucoup de membres du bureau. Durant l’Occupation, elle mit à l’abri les livres de comptes et une partie des fonds du syndicat. Elle participa à la Résistance au Front national universitaire.

Lucienne Galand épousa le 9 novembre 1944 à Paris (XVIIe arr.) Henri Lecomte, professeur adjoint au lycée de Chartres (Eure-et-Loir), devenu sous-chef de bureau à la direction de l’architecture du ministère de l’Éducation nationale, avec lequel elle avait milité depuis le début des années 1930, jusqu’au moment où l’un et l’autre furent des acteurs de la naissance du Syndicat national de l’enseignement secondaire à la Libération. Ils n’eurent pas d’enfant.

Membre du bureau provisoire du SNES, elle assura alors la trésorerie avant que cette responsabilité ne revienne à André Grange ; elle était également membre du Comité consultatif provisoire.

Lucienne Galland-Lecomte continua à militer au SNES jusqu’à sa retraite et ensuite au Groupement des retraités de l’enseignement secondaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23938, notice GALAND Lucienne, épouse LECOMTE par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 19 décembre 2008, dernière modification le 11 août 2021.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 26896. — Arch. de l’IRHSES (dont Le Professeur adjoint (voir également Gallica BNF), Bulletin du SPES,L’Université syndicaliste, bulletin spécial de l’ACREN sur la résistance universitaire, 1948). — Arch. Dép. Meuse en ligne, état civil de Bar-le-Duc. — Lisette Calderan et Catherine Zoukerman, Le syndicalisme de l’enseignement secondaire entre les deux guerres à travers deux syndicats de catégorie : les répétiteurs, les maîtres d’internat, mémoire de maîtrise, 1975. — Témoignage de son époux, Henri Lecomte, lors d’une interview par A. Dalançon en 1999. — Notes de Louis Botella.

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