RAMACCIOTTI Auguste pseudonyme Jérôme. Écrit parfois RAMACIOTTI

Le 30 novembre 1941, la section spéciale de Marseille condamna sévèrement douze militants dont Antonin Dumas pour reconstitution du parti communiste dont le 11e, Auguste Ramacciotti, fut condamné pour « détention de documents communistes et activité interdite » à 18 mois de prison et 100 F d’amende. Il s’évada de la prison de Saint Etienne, il retrouva son ancien camarade marseillais et postier, Marcel Guizard, puis le Parti communiste le mit à la disposition du Front National à Montluçon en 1944.
Pourchassé, il fut recueilli dans l’Allier par René Boule, membre de l’un des premiers triangles de Montluçon. Le 20 août 1944, il devint secrétaire départemental des Milices patriotiques en remplacement de Jean Mathé qui avait été arrêté le 2 août. A partir du 28 août, Il fut également secrétaire régional du PCF-Allier qu’il réorganisa jusqu’à la conférence régionale du 31 mars 1945.
Durant la libération de Montluçon, il eut plusieurs rôles en tant que responsable des Milices Patriotiques : mobilisation des forces populaires montluçonnaises et liaisons entre les groupes patriotiques d’entreprise. Par la suite, il participa à la mise en place des Comités de gestion dans les entreprises en liaison avec la Commission de Réorganisation Economique.
Il acheta le siège de la Fédération, place la Poterie, avec Jean Bidault et Marcel Lelarge.
Jusqu’en avril 1945, il fut la référence, on s’adressait à lui pour affirmation de la politique à tenir. Il désigna Jean Bidault pour organiser l’ensemble des cellules du PCF à Montluçon.
C’est lui qui présenta le rapport politique à la Conférence régionale de Vichy. Mais à cette même conférence, selon le témoignage de Jean Bidault, Jacques Duclos* le « liquida au motif — qu’il était un — flic introduit dans le parti ». Il regagna Paris et reprit son travail d’inspecteur des PTT.