MORELLI Dominique, André, Théophile

Fils d’un menuisier, Dominique Morelli, inscrit maritime n° 1225 à Ajaccio, contracta un engagement de cinq ans dans la Marine nationale le 20 mars 1916. Son parcours militaire fut plutôt houleux, condamné plusieurs fois à des peines de travaux publics pour voies de fait envers un supérieur, désertion en temps de guerre... il fut écroué au dépôt des détenus de Collioure (Pyrénées-Orientales) le 8 mars 1917, puis aux ateliers des travaux publics de Bougie (Algérie) le 8 juin 1918 d’où il s’évada le 27 juin. Repris quelques temps plus tard il fut démobilisé le 12 août 1921 après avoir été amnistié le 29 avril.

Après un court séjour à Quérola (Corse), il débarqua à Marseille où il fit la connaissance d’Henri Julie. Ce dernier fit appel à lui lorsqu’il fonda en juillet 1924 la Fédération autonome des Marins de France dont le siège était fixé au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Arrivé sur le port normand en août 1924, il fut élu en décembre secrétaire fédéral adjoint permanent ; le bureau comprenait, en outre Henri Julie (secrétaire), François Le Fèvre (trésorier) et Paul Magniez (trésorier adjoint). Réélu le 13 mars 1925, il prit également en charge le secrétariat de la section Ponts et Machines du syndicat du Havre.

Le 15 avril 1925, Dominique Morelli fut arrêté pour entraves à la liberté du travail. Condamné à trois mois de prison, il quitta Le Havre pour Ajaccio où le 6 octobre 1927, il reprit une inscription maritime (n° 2488).

Marseille étant devenu son port d’attache, il s’y maria le 26 mai 1928 avec Gabrielle Ziole, ils habitaient 1 rue Aldebert et eurent deux enfants. Dominique Morelli y mourut le 26 février 1937.