FLOCH Michel, Marie

Par Georges-Michel Thomas

Né le 25 février 1890 à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère), mort le 13 juillet 1967 à Saint-Pierre-Quilbignon ; ouvrier à l’Arsenal de Brest ; syndicaliste CFTC puis CFDT, dirigeant de la Fédération Air-Guerre-Marine avant-guerre, puis de la Fédération des personnels de l’air, de la guerre et des pensions après-guerre, secrétaire de l’UD du Finistère à partir de 1936, membre du bureau confédéral (1945-1949) ; conseiller municipal de Saint-Pierre-Quilbignon (1929-1944), puis de Brest (1944).

Aîné de cinq enfants, Michel Floch quitta l’école primaire avant treize ans (en janvier 1903) – son père étant décédé – pour devenir garçon de courses chez un représentant de commerce. En 1905, il entra à l’Arsenal comme apprenti, puis comme aide-forgeron. En 1908, lorsque se forma l’Association catholique des apprentis et aide-ouvriers de l’Arsenal, Michel Floch en fut élu président. Il devait le rester jusqu’à son départ au service militaire dans la Marine, en 1911.

Vint la guerre de 1914-1918. D’abord affecté à l’Arsenal de Tarbes, puis à celui de Brest, Michel Floch embarqua ensuite sur les Patrouilleurs de Bretagne.

De retour à l’Arsenal, il milita à la CFTC qui s’était constituée le 5 janvier 1920. Le 28 janvier 1922, il fut élu président et le resta jusqu’en 1949.

Le 20 novembre 1926, il accéda également à la présidence de l’Union locale des syndicats CFTC de la région brestoise. Il cumula d’ailleurs les présidences, puisque, de 1931 à mai 1949, il fut à la tête de la Fédération « Air-Guerre-Marine », constituée le 1er décembre 1924. Le 16 août 1936, il devint président de l’Union départementale des syndicats CFTC.

Bien que la politique ne l’attirât pas, il ne put se dérober et devint conseiller municipal de Saint-Pierre Quilbignon, le 12 mai 1929. Il le resta jusqu’en 1944 pour devenir conseiller municipal de Brest, la commune de Saint-Pierre ayant été rattachée à Brest. Il ne demanda pas le renouvellement de son mandat.

Sous l’Occupation, il fut anti-allemand et anti-vichyste malgré les pressions dont il fut l’objet. Cette prise de position lui valut de siéger au Comité départemental de Libération du Finistère.

Michel Floch entra au bureau confédéral de la CFTC lors du 21e congrès de la centrale chrétienne (15-18 septembre 1945). Il y représentait la Fédération des syndicats des arsenaux et établissements de la Marine nationale, puis, à partir de 1946, la Fédération des personnels de l’air, de la guerre et des pensions. Il quitta le bureau confédéral en 1949, date de sa mise à la retraite. Il présida, de 1950 à 1955, le conseil d’administration de la caisse de Sécurité sociale du Nord-Finistère. En 1964, il adhéra de cœur à la CFDT.

Cet autodidacte passait ses loisirs, ou plutôt ses veillées, à dépouiller les archives de sa commune et à rédiger l’histoire du mouvement ouvrier de l’Arsenal. De nombreuses décorations devaient récompenser son inlassable activité : chevalier de l’ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand (1938), chevalier du Mérite social (1948), chevalier de la Légion d’honneur (1950).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23951, notice FLOCH Michel, Marie par Georges-Michel Thomas, version mise en ligne le 19 décembre 2008, dernière modification le 30 juin 2009.

Par Georges-Michel Thomas

ŒUVRE : Collaboration historique au journal L’Espoir et à la revue Les Cahiers de l’Iroise. — De nombreux inédits.

SOURCES : Arch. Com. Saint-Pierre-Quilbignon et Brest. — Notes biographiques confiées par l’intéressé à l’auteur. — Notes d’Éric Belouet.

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