LARSONNEUR Marie-Ange, épouse MASSON, dite Angèle

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Née le 13 septembre 1842 à Guingamp (Côtes-du-Nord, devenu Côtes-d’Armor), morte le 16 novembre 1895 à Paris ; piqueuse de bottes ; communarde qui accompagna son mari déporté en Nouvelle-Calédonie.

Mariée à Rennes à l’ajusteur breton Martin Masson, sans enfant au moment de la Commune, Marie-Ange Larsonneur (ou Angèle Larsonneur) habitait à Paris au 123 de la rue de Charonne (quartier de la Roquette). Elle était vue par la police comme "exaltée". Le couple fréquentait les clubs révolutionnaires. Elle fut arrêtée à la suite de la journée révolutionnaire du 31 octobre 1870 pour avoir promené un drapeau rouge dans les rues et elle fut poursuivie après la Commune pour avoir participé à l’insurrection.
Elle fut jugée le 31 mai 1871 par le 4e conseil de guerre mais aune preuve n’étant donnée elle bénéficia d’un non-lieu et fut libérée>. Eller embarqua le 26 ou 27 juillet 1873 sur le Fénelon, qui partit du Havre vers la >Nouvelle Calédonie pour rejoindre son mari déporté.

Martin Masson avait été condamné, le 27 octobre 1871, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; déporté, il fut autorisé à habiter à Nouméa où sa femme l’avait rejoint puis fut réintégré, le 29 janvier 1875, à l’île des Pins pour inconduite ; le 15 janvier 1879, il obtint remise de sa peine et rentra par la Picardie. Il arrivèrent à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) avec 490 déportés dont 88 femmes et 125 enfants.

Le couple eut à Nouméa deux filles jumelles le 11 octobre 1878.
Le couple vécut à Paris sans se faire remarquer par une action politique. Elle mourut le 16 novembre 1895 à l’hôpital de Ménilmontant (actuel hôpital Tenon). Elle fut inhumée au cimetière de Pantin. Martin Masson mourut en 1903 dans le même hôpital.

Il s’agit probablement de Angèle Masson, communarde, qui a été photographiée par Eugène Appert.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239513, notice LARSONNEUR Marie-Ange, épouse MASSON, dite Angèle par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 21 mars 2021, dernière modification le 28 octobre 2022.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Archives départementales de Nouvelle Calédonie et également par l’intermédiaire du Cercle breton de Nouméa (note de Decreus). — Claudine Rey, Annie Gayat, Sylvie Pépino. Petit dictionnaire des femmes de la Commune. Editions le bruit des autres, Limoges, 2013. Les Amis de la Commune de Paris 1871. — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — Note de R. Scherer. — Patrick Decreus, Madine Le Dily, "Angèle Larsonneur et Martin Masson. Un couple breton dans la Commune", La Commune, n° 90, 2e trimestre 2022.

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