ROGEZ Jacques, André, Michel

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 21 août 1923 à Paris (Xe arr.), abattu le 12 juillet 1944 à Échouboulains (Seine-et-Marne) ; résistant, FFC réseau Arc-en-ciel, FFI, DIR.

Jacques Roger s’était engagé dans le réseau Arc-en-ciel, un sous-réseau de Turma-Vengeance qui fournissait des renseignements militaires au Bureau central de renseignement et d’action (BCRA). Au printemps 1944 ce réseau infiltré par des agents français de l’Abwehr fut démantelé par une série d’arrestations et d’exécutions.
Selon les renseignements fournis par le site Mémorial GenWeb, Jacques Rogez qui était réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), avait gagné le Lot où il avait été engagé à l’usine aéronautique Ratier de Figeac et où il avait rejoint un maquis.
Revenu en Seine-et-Marne où résidait sa mère à Bois-le-Roi, il se trouvait en juillet 1944 dans un maquis du secteur d’Échouboulains (Seine-et-Marne). Le 12 juillet il fut chargé avec un camarade d’une opération de ravitaillement. Lorsqu’ils se présentèrent à la ferme des Beaumonts, ils furent accueillis par un tir nourri des Allemands qui, sans doute suite à une dénonciation, avaient investi la ferme dès la veille en arrêtant le fermier Edgar Ferrand et son fils Roger. Jacques Rogez aurait été tué sur le coup tandis que son camarade parvenait à fuir. Cependant le titre d’Interné-résistant qui lui a été attribué après-guerre laisse penser qu’il a été capturé et immédiatement exécuté.
Le corps de Jacques Rogez fut laissé sur place toute la journée sur ordre des Allemands puis enterré près de la ferme. Il fut transféré ultérieurement au cimetière de Bois-le-Roi (Seine-et-Marne).

Jacques Rogez a été reconnu « Mort pour la France » et il a été homologué FFC, au titre du réseau Arc-en-ciel et FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été décerné à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 22 avril 1966 publié au JO du 4 juin 1966.

En Seine-et-Marne, le nom de Jacques Rogez est inscrit sur une plaque commémorative apposée sur le monument aux morts d’Échouboulains en 2004, qui rappelle le souvenir des trois maquisards tués le 12 juillet 1944 sur le territoire de la commune  :
« À la mémoire glorieuse
Des maquisards
Louis BURGAUD
Pierre DESTOUCHES
Jacques ROGEZ
Morts pour la Libération
d’Échouboulains
12 juillet 1944 »
Dans le Lot, il figure sur la plaque commémorative de l’usine Ratier de Figeac où il est dit par erreur « mort en Allemagne ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239514, notice ROGEZ Jacques, André, Michel par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 21 mars 2021, dernière modification le 21 mars 2021.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Sur le monument aux morts d'Échouboulains
Sur le monument aux morts d’Échouboulains
SOURCE : Mairie d’Échouboulains

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 132 837. – SHD, Vincennes, GR 16 P 517601. – Gilbert-Robert Delahaye, maire-adjoint d’Échoulains, « Deuils et déportations à Échou et Boulains avant la Libération  », commémoration du 60e anniversaire, 2004. – Nouvelles d’Échouboulains, bulletin municipal, n° 49, juin 2004, et album mémorial de la commémoration de la Libération, 26 août 2004. – Mairie d’Échouboulains (photos). – René Charles Plancke, La Seine-et-Marne 1939-1945, Éditions Amattéis, Dammarie-les-Lys, 1985. – Mémorial Gen Web. – État civil en attente.

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