Par Marie-Cécile Bouju
Né le 7 avril 1885 à la Teste-du-Buch (Gironde), mort le 31 juillet 1949 à Paris (XVIIIe arr.), typographe puis maître imprimeur, résistant.
Fils de Jean Harambat, typographe, et de Marie Thérèse Castaignede, Paul Harambat était ouvrier typographe. Il est probablement lié à la famille Harambat propriétaire d’une imprimerie à Arcachon (Imprimerie centrale puis Grande Imprimerie), jusqu’à la faillite de l’entreprise en 1897. L’imprimerie familiale imprimait le journal L’Avenir d’Arcachon. Jean Harambat et sa famille s’installèrent à Biarritz, où son père s’est probablement mis à compte à Biarritz vers 1900 : l’imprimerie familiale tirait alors le Bulletin municipal officiel de Biarritz.
Son fils Paul Elie devint également typographe. Il quitta Biarritz sans doute à partir de 1909, après son service militaire, pour s’installer à Paris dans le 18e arrondissement où il passa le reste de sa vie.
Mobilisé en 1914 dans l’infanterie coloniale, il a été blessé le 28 septembre 1915 (éclat d’obus dans la jambe gauche qui l’empêche de marcher correctement) et affecté dans les services auxiliaires. Il a été décoré de la croix de guerre.
Paul Harambat s’est installé à son compte à Paris pendant l’entre-deux-guerres : peut-être dans un premier temps au 5 rue Saulnier (9e arr.) vers 1921, puis avec certitude au 17 rue Falguière dans le 15e arrondissement au début des années trente. Son atelier a travaillé notamment pour des éditeurs de livres d’artistes, comme René Kieffer.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Harambat mit son atelier au service de la resistance. Il aida Enrico Pontremoli dans son travail de faussaire, puis travailla pour le Mouvement de la libération nationale, peut-être en 1943 et certainement pendant le premier semestre 1944, imprimant tracts et brochures. Charle Cosset y imprima l’Aurore clandestine et Harambat édita la plaquette La Nuit d’effroi pour le compte du Front national.
Harambat a été décoré de la médaille de la résistance en 1947.
Paul Elie Harambat a épousé Anne Marie Dolo à Paris en 1911.
Son nom est souvent mal orthographié (Harembert, Harambart. Arambat).
Par Marie-Cécile Bouju
ICONOGRAPHIE : Robert Doisneau. Harambert [sic], imprimeur. Paris, quartier Montparnasse, automne 1944-printemps 1945 © Atelier Robert Doisneau.
SOURCES : Arch. dép. Gironde acte naiss. n°33 4E 18857 [en ligne]. - Arch. dép. Pyrénées-Atlantiques registre matricule n°1257 [en ligne]. – Arch. Paris acte de décès n° 2769 18D 418 [en ligne]. – « Paul Elie Harambat médaillé de la résistance », l’Aurore, 29 juillet 1947, p. 2. – Paul Chauvet. la Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 75 (nom écrit par erreur Harambert). – Paul Dangon. « La Presse clandestine et les ouvriers du livre », Courrier graphique, n°27, 1946.