OLIVIÉ Antoine, Clovis dit Antonin

Par André Balent, Jean-Louis Ponnavoy

Né le 28 juillet 1921 à Toulouse (Haute-Garonne), mort en action le 23 août 1944 à Conques-sur-Orbiel (Aude) ; cheminot ; résistant de l’Armée secrète (AS), maquis d’Aunat (Aude) ; homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Antoine Olivié était célibataire. Il entra à la SNCF comme auxiliaire à Toulouse. Pendant l’Occupation, il rejoignit pour six mois entre avril et octobre 1941 les Chantiers de jeunesse.

Le 18 août 1944, il décida de rejoindre le maquis AS d’Aunat (Aude) pour participer aux combats de la Libération. Ce maquis fondé dès juin 1943 par Félix Martimort, alias "Louis", d’Aunat, dans les Pyrénées audoises, rassembla d’bord des réfractaires du STO et des déserteurs des Chantiers de jeunesse dans la forêt de l’Aspre, près de Rodome (Aude)., un village proche d’Aunat. Il ne devint vraiment actif qu’à partir de mai 1944 alors qu’il était cantonné dans la forêt du Linas (commune d’Aunat). Le 17 août 1944, il s’associa aux maquis de Picaussel (AS, Voir Carbou Jean) et de Salvezines (FTPF, [Voir Meyer Victor) afin de coordonner leur action pour la libération de la vallée de l’Aude entre Limoux et Quillan (Voir Alet (17 août 1944)). Ce fut à ce moment qu’Antoine Olivié intégra ce maquis. Il figure sur le tableau des effectifs du maquis d’Aunat établi en 1952.

Il participa, le 21 août, aux combats à Limoux (Aude) et fit partie des détachements qui le 22 août partirent de Carcassonne et prirent la direction de Conques-sur-Orbiel par Ventenac et Pennautier à la poursuite des unités allemandes. Il trouva la mort à Conques-sur-Orbiel, dans l’Aude, au nord de Carcassonne, au pied de la Montagne Noire, le 23 août 1944. Ce jour-là, la colonne allemande en route vers la vallée du Rhône, traversa Conques-sur-Orbiel. Ses soldats pillèrent des maisons, s’emparèrent d’automobiles et de bicyclettes, violèrent trois femmes.

Antoine Olivié fut le seul mort du maquis d’Aunat pendant les opérations de la Libération du département.

L’acte de décès d’Olivié fut dressé à la mairie de Toulouse où résidaient ses parents.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès en 1965.
Son nom figure sur les plaques commémoratives de la SNCF en gare de Toulouse-Matabiau, à Toulouse (Haute-Garonne) avec le prénom Antonin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239643, notice OLIVIÉ Antoine, Clovis dit Antonin par André Balent, Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 27 mars 2021, dernière modification le 1er décembre 2022.

Par André Balent, Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Service historique de la Défense (SHD), GR 19 P 11/3, maquis d’Aunat (1952). — dossiers SHD GR 16 P 449846 et AC 21 P 104139 (non consultés). — Julien Allaux, La 2e guerre mondiale dans l’Aude, Épinal, Éditions du Sapin d’Or, 1986, 255 p. [p. 208]. — Lucien Maury (dir.), La résistance audoise (1940-1944), tome II, Carcassonne, comité d’Histoire de la Résistance du département de l’Aude, 1980, 439 p. [p. 52 sq., p. 290 sq., p. 396]. — Notice sans auteur dans le Mémorial 1940-1945 des Cheminots victimes de la répression, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017, page 1573.— Mémoire des Hommes. — Mémorial Genweb.

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