GAUTIER Jean-Paul. Pseudonymes : Léon, Fougerolles, Iode, Charles-Louis

Par Bernard Thiéry

Né le 18 mai 1948 à Paris (XIVe arr.)  ; professeur à Paris et en Seine-Saint-Denis, militant de la CGT, de la FEN, de la FSU, tendance École Émancipée ; militant à la JCR, à la LC/LCR, au NPA, membre de la direction fédérale de la Seine de la LCR, membre de la direction du service d’Ordre de la LCR puis du NPA ; spécialiste de l’histoire et de l’actualité de l’extrême-droite.

Jean-Paul Gautier est né à Paris XIVe arr. Son père Louis, né le 20 mars 1917 à Beauvoir-sur-Mer (Vendée) était maître-fromager. Sa mère Suzanne, née le 11 mars 1919 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) était sténodactylo. Le grand-père paternel était marin-pêcheur et son épouse femme au foyer ; ils eurent huit enfants. Le grand-père maternel était entrepreneur en bâtiment et son épouse institutrice.
Il se maria à Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) avec Marie-Odile Cheppy, qui fut infirmière scolaire de 1999 à 2005 au collège Octave Gréard (Paris VIIIe arr.), de 2005 à 2013 au lycée Dorian (Paris XIe arr.). Ils habitèrent Boulevard de Reuilly (Paris XIIe arr.) de 2002 à 2005 puis au lycée Dorian de 2005 à 2013.

Jean-Paul Gautier fréquenta l’école primaire de la rue Saint-Martin (Paris IIIe arr.), le collège Ferdinand Berthoud dans le même arrondissement puis le lycée Charlemagne (Paris IVe arr.).
En 1996-1997, il étudia les sciences politiques à l’université de Paris VIII à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où, sous la direction de Jean-Marie Vincent, il passa sa thèse intitulée : Un mouvement royaliste sous la Ve République : la restauration nationale (1958-1993). De 1970 à 2013, il exerça à l’Éducation nationale. De 1970 à 1975, il fut surveillant aux lycées du XVIe arr. Janson de Sailly, puis Claude Bernard, puis dans la VIIIe arr. au lycée Chaptal. Il fut maître-auxiliaire de 1975 à 1980 au collège Utrillo (Paris XVIIIe arr.), puis au LEP Turquetil (Paris XIe arr.), puis au lycée Fresnel (Paris XIVe arr.). Il devint professeur certifié d’histoire-géographie en 1980 et exerça au collège Maurice Thorez de Stains (Seine-Saint-Denis), au collège Alfred Sisley de l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), puis dans les lycées de Seine-Saint-Denis, Paul Éluard à Saint-Denis, Jean Rostand à Villepinte, Le Corbusier à Aubervilliers, Maurice Utrillo à Stains puis à Paris au collège Octave Gréard (VIIIe arr.). Le dernier établissement, où il exerça de 2007 à 2013, fut le lycée Molière à Paris (XVIe arr.).

Au début de sa carrière, au lycée Turquetil, il adhéra à la CGT puis au SNTEAA-FEN. En 1972, il adhéra au Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) de la Fédération de l’éducation nationale (FEN), à la tendance École-Émancipée (ÉÉ). De 1977 à 2013, il participa à la direction des sections de base (S1) des collèges Utrillo, Sisley, des lycées Paul Éluard, du collège Octave Gréard et du lycée Molière. De 2002 à 2013, il fut élu de la tendance ÉÉ de la FSU 75 et du SNES-FSU-75. Il contribua occasionnellement à la rédaction de la revue de L’École Émancipée, notamment en produisant des articles sur l’extrême-droite. En 2013 et 2014, il apporta aussi son concours à la revue Regards croisés éditée par l’Institut de recherches de la FSU (IR-FSU).

Il entra en 1968 dans le militantisme politique par le soutien aux combats anti-impérialistes du peuple vietnamien. Il fut sympathisant du Comité Vietnam national (CVN) créé en 1966 par de nombreuses personnalités puis du Front Solidarité Indochine créé en 1971 par des organisations d’extrême gauche dont la Ligue communiste (LC). La LC avait été créée en 1969 suite à la dissolution de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) en juin 68. Il adhéra à la LC en 1973 qui fut dissoute en juin de la même année. Il adopta le pseudonyme de Léon. À sa création en décembre 1974, il adhéra à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) puis au NPA créé en 2009 jusqu’en 2013.
En 1975, il s’impliqua dans les actions du Comité de défense des appelés (CDA) du XVIIIe arr. de Paris et fut collaborateur de son journal Crosse en l’air. Les CDA créés en 1974 soutenaient les comités de soldats dans leurs revendications démocratiques popularisées par l’Appel des cents. Aux élections municipales de 1977 dans le XVIIIe arr., il fut candidat sur la liste « Pour le socialisme et le pouvoir aux travailleurs » soutenue par la LCR, Lutte ouvrière (LO) et l’Organisation communiste des travailleurs (OCT). Il fut membre du service d’ordre (SO) de la LCR en 1977 et en 1980 devint membre de la direction du service d’ordre (SO), dite la Commission technique (CT) puis de celle du NPA de 2009 à 2013.
De 1983 à 1985, il fut membre de la direction fédérale de la Seine (DF 75) de la LCR. Il fut membre puis responsable de la commission extrême-droite de la LCR de 1980 à 2009 puis de la commission antifasciste du NPA de 2009 à 2013. Au cours des années 1980, il participa aux travaux de la commission extrême-droite de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) dirigée par Françoise Gaspard. Sous le pseudonyme de Fougerolles, il contribua à l’hebdomadaire Rouge, aux revues antifasciste A31 (Article 31) mensuel qui parut de 1984 à 1989 et sous celui de Iode à Ras l’front, bimestriel publié à partir de 1990 et jusqu’en 2007 par le réseau associatif du même nom. Il collabora à Critique communiste, la revue mensuelle de la Ligue communiste (LC) puis de la LCR, aux rapports annuels du Centre d’information et de documentation sur le racisme et l’extrême-droite (CRIDA) sous le pseudonyme de Charles-Louis, à la revue Contretemps, au site Contretemps, au site Tant qu’il le faudra de la commission antifasciste du NPA, au blog Entreleslignetsentrelesmots. Il intervenait régulièrement sur les questions relatives à l’extrême-droite dans les stages syndicaux du SNES-FSU et aux stages unitaires avec la CGT, la CNT et SUD-Éducation. Le 19 janvier 2012, il intervint au colloque organisé à Montreuil par la CGT intitulé : « Le FN démasqué par l’Histoire » et collabora au numéro spécial des Cahiers d’histoire sociale de mars 2012 de l’Institut d’Histoire sociale de la CGT.
En 2020, il devint membre du Conseil d’administration de l’Observatoire national contre l’extrême-droite. Il participa aux salons du livre antifasciste de VISA, (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes) organisés notamment avec les instituts syndicaux de recherche IHS-CGT, FSU et CEFI-Solidaires, au salon du livre à Bordeaux en 2015. Il fut invité à Athènes (Grèce) au colloque organisé en 2016 par SolidarityNow intitulé : « L’Europe face à elle-même : les élections françaises et « L’internationale de l’extrême-droite ». Il participa à des émissions télévisées de Michel Field sur LCI. En février 2012, il fut invité sur la chaine parlementaire et, le 27 octobre 2014, à l’émission portant sur Dieudonné de NRJ12. En 2013, il participa au documentaire La menace brune, diffusé par la chaîne Toute l’Histoire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239722, notice GAUTIER Jean-Paul. Pseudonymes : Léon, Fougerolles, Iode, Charles-Louis par Bernard Thiéry, version mise en ligne le 1er avril 2021, dernière modification le 31 janvier 2022.

Par Bernard Thiéry

Manifestation de solidarité avec Solidarnosc. 2e à partir de la gauche, Gautier, 3e Alain Krivine

ŒUVRE : Sur le thème de l’extrême-droite, nombreuses contributions à plusieurs revues, à Rouge, à des stages syndicaux, salons du livre, colloques et nombreuses interventions dans les médias.
Publications : La Restauration nationale. Un mouvement royaliste sous la 5e République, (membre du conseil de lecture et d’orientation), Éd. Syllepse, 2002. — Les Extrêmes Droites en France, de la Libération à nos jours (membre du conseil de lecture et d’orientation), Éd. Syllepse, 2009, réédition 2017. — De Le Pen à Le Pen, continuités et ruptures, (membre du conseil de lecture et d’orientation), Éd. Syllepse, 2015. — La Galaxie Dieudonné. Pour en finir avec les impostures, en collaboration avec Michel Briganti et André Déchot, Éd. Syllepse, 2011. — Éclats du Front populaire, (coordination Daniel Grason, René Mouriaux, Patrick Pochet), Éd. Syllepse, 2006. — La France des années 68, (ss dir. Antoine Artous, Didier Epsztajn, Patrick Silberstein), Éd. Syllepse, 2008. — « L’Europe dans la tourmente : le FN et l’Europe », Critique communiste, n°155, printemps 1999. — « Le FN et l’Europe », Critique communiste n° 172, printemps 2004. — « Les héritiers de l’Action française », Contretemps, Nouveaux monstres et nouveaux démons, n° 8, septembre 2003. — « Les fantômes du maurrassisme », Contretemps, n° 22, 2004. — Participation aux émissions de Michel Field sur la chaîne de télévision LCI sur le thème du FN avec Éric Raoult (UMP) et Christophe Forcari (Libération). — La menace brune, documentaire de la chaîne Toute l’Histoire, 2013 (participation à).

SOURCES : Témoignage et documentation de Jean-Paul Gautier. — Jean-Paul Salles, La ligue communiste révolutionnaire 1968-1981 Instrument du Grand soir ou lieu d’apprentissage ?, Presses universitaires de Rennes, décembre 2005. — Hélène Adam et François Coustal, C’était la Ligue, Syllepse, novembre 2018. — Alain Krivine, Ça te passera avec l’âge, Flammarion, octobre 2006. — François Coustal, L’incroyable histoire du Nouveau parti anticapitaliste, Demopolis, Janvier 2009. — Jean-Paul Salles, « De la LCR au NPA, l’impossible mutation ? », in Pascal Delwit, dir., Les partis politiques en France, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2014, p.108-126.

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