FRATI Simon

Par Jacques Girault, Christian Lescureux

Né le 19 décembre 1922 à Tunis (Tunisie), mort le 1er mars 2008 à Castelnau-Montradier (Lot) ; instituteur ; militant communiste du Pas-de-Calais.

Né d’un père d’origines juives, compositeur et chanteur de musique orientale, et d’une mère d’origine arabe qui avaient cinq enfants, Simon Frati, dont la langue maternelle était l’arabe, vécut à partir de 1930 au Maroc où sa mère était commerçante. Il obtint le brevet élémentaire et appartenait à l’équipe marocaine de basket-ball partie jouer en Grande-Bretagne à la déclaration de la guerre en 1939. Il y resta, s’engagea dans la 2e DB et participa à la libération de Paris. Blessé, il fut soigné en Grande-Bretagne, puis termina la guerre en Allemagne. En congé, il rencontra Louise Foubert, fille d’un petit industriel en produits funéraires. Ils se marièrent en juillet 1946 à Béthune (Pas-de-Calais) et eurent cinq enfants dont trois naquirent au Maroc où ils résidèrent après leur mariage.

Simon Frati aurait aimé devenir instituteur (pendant la guerre, en 1940-1942), mais il ne le pouvait en raison de ses origines juives. Il suivit donc des cours professionnels de constructions mécaniques tout en travaillant comme représentant de l’entreprise de son beau-père.

Revenu en France, Simon Frati travailla comme représentant tout en préparant le baccalauréat. Il fit des suppléances d’instituteurs dans divers postes du Pas-de-Calais avant d’obtenir un poste fixe à Hesdin en 1957. Son fils étant asthmatique, il obtint un détachement à Briançon (Hautes-Alpes) en 1965-1966, puis revint dans le Pas-de-Calais. Nommé en 1971 instituteur à Douriez, il termina sa carrière comme directeur d’école à Saint-Nicolas-les-Arras.

Membre du Parti communiste français en 1958, il devint le secrétaire de la section communiste d’Hesdin au milieu des années 1960. Il entra au comité de la fédération communiste en 1965 mais ne fut pas réélu lors de la conférence fédérale suivante, ayant quitté le département. Secrétaire de sa section communiste à nouveau, il retrouva le comité fédéral du Pas-de-Calais en 1968 où il fut chargé du travail en direction des enseignants. Il suivit les cours de l’école d’un mois du PCF (avril-mai 1968). Il entra au bureau de la fédération en 1970.

Dans les Hautes-Alpes, Simon Frati, secrétaire de la section communiste de L’Argentière, fut candidat au conseil général dans le canton de L’Argentière en 1967. En 1973, il était le candidat dans le canton de Campagne-les-Hesdin. Il contribua au rayonnement du PCF dans les cantons ruraux de la vallée de la Canche où il créa plusieurs cellules et organisa des fêtes champêtres militantes. Puis il participa à l’animation de la section communiste d’Arras.

Simon Frati fut aussi militant de la section départementale du Syndicat national des instituteurs depuis 1957 et de la Fédération de l’Éducation nationale dans le Pas-de-Calais et dans les Hautes-Alpes.

En 1992, le couple Frati s’installa à Castelnau-Montradier où Simon Frati avait construit lui-même sa maison. Il milita dans la région de Cahors où il contribua à la création d’un bulletin communiste Lou Quercygnol.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23988, notice FRATI Simon par Jacques Girault, Christian Lescureux, version mise en ligne le 27 décembre 2008, dernière modification le 31 juillet 2021.

Par Jacques Girault, Christian Lescureux

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé et sa famille.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable