FRAYSSE Élise, LASSERRE Élise [née LASSERRE Lucienne, Élise, Amylla]

Par Paul Boulland

Née le 6 mai 1920 à Moissac (Tarn-et-Garonne), morte le 3 juin 1957 à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine) ; sténo-dactylo puis journaliste ; dirigeante de l’UFF, rédactrice en chef de Femmes françaises, militante communiste de Seine-Ouest (Hauts-de-Seine).

Paris 1946 : l’équipe dirigeante de l’Union des jeunes filles de France
Paris 1946 : l’équipe dirigeante de l’Union des jeunes filles de France
Madeleine Vincent, Elise Lasserre, Paulette Bouchoux, Colette Jobard

Fille d’un coiffeur et d’une employée de commerce, Élise Lasserre, titulaire du brevet élémentaire, fut militante de l’Union des jeunes filles de France (UJFF) en banlieue ouest avant 1939 et participa aux activités de la FSGT.

Pendant la guerre, secrétaire à l’entreprise Mazda de Courbevoie, elle participa aux activités du Parti communiste clandestin auquel elle adhéra en octobre 1943 à Paris. Elle œuvra en particulier dans l’appareil technique des Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP).

Dirigeante de Jeunes filles de France de 1945 à 1949, Élise Fraysse fut rédactrice en chef du journal de l’UFF, Femmes françaises d’octobre 1949 à mai 1952, À ce titre, elle réalisa, en 1952, un reportage sur la Tunisie qui provoqua son emprisonnement à trois reprises. Le 8 août 1946, à Gros-Chastang (Corrèze), elle s’était mariée avec Alfred Fraysse, agriculteur communiste, devenu employé à l’UPI.

Militante de la section communiste de Courbevoie et dirigeante du comité départemental UFF de la Seine au début des années 1950, elle fut élue au bureau fédéral, lors de la 2e conférence de la fédération communiste de Seine-Ouest, réunie les 14-16 mai 1954, salle des Grésillons à Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine). En mars 1954, le secrétariat du PCF l’affecta à la direction de l’UFF où elle fut membre du comité national. La direction de la fédération Seine-Ouest, qui, à cette époque, manquait de cadres féminins, se plaignit de cette décision auprès de la Section de montée des cadres (SMC). En 1954, elle accéda au bureau national de l’UFF et continua de siéger au bureau fédéral de Seine-Ouest. Au cours de l’année elle suivit les cours de l’école centrale d’un mois du PCF. En mars 1955, elle fut choisie par le secrétariat du comité central comme directrice adjointe de l’école centrale d’un mois destinée aux femmes.

Peu après, elle fut désignée pour travailler à la Fédération démocratique internationale des femmes à Berlin. Malgré son absence de plusieurs mois, une nouvelle fois déplorée par la fédération Seine-Ouest, elle fut réélue au comité fédéral en 1955. Elle continua d’y siéger à son retour, en tant que dirigeante de l’UFF et membre du comité de la section communiste de Nanterre, jusqu’à son décès en juin 1957. Pour ses obsèques, le secrétariat du PCF désigna une délégation composée d’Etienne Fajon, Léon Feix, Georges Brichot, Maurice Carroué et Madeleine Vincent*.

Élise Fraysse eut un fils, Jean, né en 1949, devenu professeur de lycée, et une fille, Jacqueline Fraysse, née le 25 février 1947 à Paris, médecin cardiologue, députée, maire puis sénatrice communiste de Nanterre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23991, notice FRAYSSE Élise, LASSERRE Élise [née LASSERRE Lucienne, Élise, Amylla] par Paul Boulland, version mise en ligne le 27 décembre 2008, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Paul Boulland

Paris 1946 : l'équipe dirigeante de l'Union des jeunes filles de France
Paris 1946 : l’équipe dirigeante de l’Union des jeunes filles de France
Madeleine Vincent, Elise Lasserre, Paulette Bouchoux, Colette Jobard

SOURCE : Arch. comité national du PCF — Arch. PPo — État civil de Moissac. — Renseignements communiqués par Jacqueline Fraysse.

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