GARCERON-SAURA José

José Garceron-Saura était le fils de Candito Garceron et d’Antonia Saura.
Il quitta le camp de Bram (Aude) où il était interné et arriva à Fontaine (Isère) le 21 août 1940. Il y fut hébergé par son grand-oncle jusqu’au 20 septembre 1942, date à laquelle il se rendit à Monteynard (Isère).
Il quitta cette commune le 13 février 1943 pour être incorporé au 351ème Groupement de travailleurs étrangers d’Uriage (Isère).
Il fut porté déserteur le 7 juillet 1943.
Le 27 octobre 1943, vers 18 heures, trois Espagnols se rendirent chez un compatriote, Roques Navarette, 28 rue de Sassenage à Grenoble (Isère).
Peu après leur arrivée, des policiers allemands frappèrent à la porte de l’appartement. L’un d’entre eux demanda "José" et un homme se leva et sortit sans hésitation. Quelques instants plus tard, des coups de feu retentirent.
Les policiers allemands revinrent alors dans l’appartement et arrêtèrent Roques Navarette et les deux Espagnols qui étaient restés dans l’appartement.
Vers 18h30, la belle-soeur de Roques Navarette qui ramenait sa nièce, buta sur le corps de "José", encore vivant, couché sur le dos et menotté.
Vers 20 heures, le commissaire de permanence fut avisé par le chef de la police allemande d’avoir à venir chercher le corps d’un homme qu’il disait être un terroriste et qui se trouvait dans leurs locaux, 21 cours Berriat.
Après avoir pris les ordres des autorités supérieures, il se rendit dans les locaux des la police allemande et fit enlever le cadavre pour le transporter à l’École de médecine, rue Lesdiguières. La "rigor mortis" ne l’ayant pas encore saisi, il estima que la mort avait eu lieu vers 19 heures.
Le lendemain, la police allemande lui fit parvenir ce qu’elle pensait être l’identité de la victime : Molina, Lopez, né le 22 mai 1917 à Grenade (Espagne).
L’enquête menée par la police française permit toutefois d’établir qu’il s’agissait de José Garceron-Saura, mais les raisons de son arrestation et de sa mort restent inconnues.


Voir : Grenoble, d’octobre 1943 à août 1944