BOURDON Maurice,

En 1936, c’est âgé de 32 ans que Maurice Bourdon, ouvrier docker sur le port de Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) adhéra au syndicat CGT. Il devint rapidement délégué puis trésorier du syndicat.

Robert Ducroquet, le secrétaire du syndicat des dockers et militant communiste en vue, ayant été arrêté puis condamné à la suite de la grève du 30 novembre 1938, Maurice Bourdon donna son adhésion au parti communiste. Il devint rapidement le rédacteur de l’Union des Docks, le bulletin de la cellule des dockers.

Pendant l’occupation, il continua à militer au syndicat des dockers et au parti communiste devenus clandestins. Il organisa la diffusion de tracts, et de publications clandestines, notamment l’Union des Docks. Il participa aux premières actions de résistance, et à des sabotages sur des chantiers allemands. En 1943, il fut contraint de quitter Dieppe.

A la Libération il revint à Dieppe, et devint le secrétaire-adjoint du syndicat des dockers, secrétaire de la section syndicale des commis du port. Il fut membre de la commission paritaire.

Parallèlement il devint le secrétaire de la section locale du PCF, et le correspondant local du quotidien communiste départemental, l’Avenir Normand. En avril 1945, il fut élu conseiller municipal de Dieppe, sur une liste d’« Union républicaine et de défense des intérêt dieppois » qui rassemblait toutes les sensibilités issues de la Résistance. En 1947 il était membre du Comité fédéral du parti communiste de Seine-Inférieure.

Le 23 septembre 1945, il fut candidat aux élections cantonales dans le canton d’Envermeu (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) il obtint 795 voix soit 15,59% des exprimés.

En 1947, il fut candidat aux élections municipales à Dieppe, en 2e position sur la liste d’« Union républicaine et Résistante, de défenses des intérêts communaux », soutenue par le parti communiste, et conduite par Daniel Jacquelin. Il fut élu avec 2621 voix.

En août 1949, il semblait ne plus être membre du parti communiste, puisque dans un article de l’Avenir Normand du 19 août, il n’était plus qu’« apparenté » au groupe des élus municipaux communistes. En 1953 il ne fut pas candidat aux élections municipales.