MARGUERY Gaston, Hippolyte

Par Jean Belin

Né le 8 décembre 1892 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 24 novembre 1960 à Dijon ; ajusteur mécanicien à la Cie du PLM ; syndicaliste CGT unitaire de Côte-d’Or et militant communiste ; résistant au sein des F.T.P.F.

Fils de Jean-Baptiste Marguery, maroquinier, et de Ludovie Augustine Pacrot, Gaston Marguery était embauché comme mécanicien dans un établissement à Dijon avant son incorporation en octobre 1913. Fait prisonnier par les Allemands au Mont-Saint-Eloi (Pas-de-Calais) le 10 novembre 1914, il partit en captivité jusqu’au 12 janvier 1919. A son retour, il fut embauché comme ajusteur mécanicien à la Cie du PLM à Perrigny-lès-Dijon. Engagé à la CGTU, il fut élu délégué du personnel aux élections de la compagnie du PLM en août 1929. Sur 26 sièges à pourvoir, la CGTU remporta 25 sièges.
Militant du Parti communiste, il fut candidat avec huit autres colistiers, dont Jean Bouscand et Auguste Heinimann, présenté par son parti aux élections municipales complémentaires de Dijon en septembre 1934, mais non élu. Il investit les rangs du Parti communiste clandestin et de la Résistance au sein des Francs-tireurs et partisans français (F.T.P.F.) du groupe des cheminots et de sabotage de Perrigny. Il fit l’objet d’une surveillance particulière par la police judiciaire. Dans une note du commissaire principal datée du 24 juin 1941, il était signalé avec d’autres militants cheminots comme « individus communistes très actifs travaillant au dépôt SNCF de Perrigny ». Sur demande de la SIPO, la police française enquêta à nouveau sur l’activité déployée par les militants communistes et Gaston Marguery fut arrêté une première fois le 24 novembre 1942 avec onze militants cheminots, puis relâché. A la suite d’un sabotage de wagons et de locomotives au dépôt, il fut à nouveau arrêté à son domicile dijonnais en présence de sa femme et de ses enfants en juillet 1943 après une dénonciation par la direction SNCF. La Gestapo ne trouva pas les tracts, journaux, affiches et matériels qui étaient cachés dans la cabane de son jardin. Il fut toutefois conduit à la prison de Dijon, puis libéré après 32 jours d’internement et très affaibli physiquement. Après la Libération, il reprit ses engagements syndicaux et au Parti communiste. Gaston Marguery se maria avec Marcelle Barbier, couturière, le 29 novembre 1919 à Dijon avec laquelle il eut deux enfants, dont Gaston Marguery, militant syndicaliste des PTT et communiste. Admis à la retraite en janvier 1949, il était domicilié au 7 rue Nicolas Lenoir Le Romain à Dijon lors de son décès

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article239975, notice MARGUERY Gaston, Hippolyte par Jean Belin, version mise en ligne le 12 avril 2021, dernière modification le 12 avril 2021.

Par Jean Belin

SOURCES : Le Travailleur, éditions de septembre 1934. — Arch. Dép. Côte-d’Or, Arch. Dép. de Côte-d’Or, état civil, fiche de recrutement militaire. — AD 21, fiches des militants communistes suivis par la police française en juin 1941, côte 40M309. — Les cheminots dans la Résistance en Côte-d’Or pendant la seconde guerre mondiale (1940-1944), Fabrice Perron, mémoire de maîtrise, Dijon 1991. — Témoignage de son fils Gaston en mars 2021.

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