FRAS René, Jules, Eugène

Par Julien Veyret

Né le 10 mai 1895 à Paris (XIVe), mort le 8 décembre 1964 à Boulogne-Billancourt ( Seine/Hauts-de-Seine) ; professeur technique adjoint puis directeur de centre d’apprentissage ; franc maçon ; militant syndicaliste de l’enseignement technique, militant mutualiste.

Son père, Eugène Auguste Fras, était employé, sa mère, Marie-Louise Hébert, couturière. Marin pendant la Première Guerre mondiale, René Fras assista aux manifestations de mécontentement des marins français dans la Mer Noire en 1919, qui débouchèrent sur des mutineries.

Il épousa le 10 avril 1921 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine/Seine-et-Marne) Yvonne Leterme avec laquelle il eut deux fils.

Ajusteur de son métier, il devint contremaître à l’école pratique de commerce et d’industrie de Clermont-Ferrand (1922-1924) puis fut muté à l’EPCI de Nogent-sur-Marne (Seine) où il resta jusqu’en 1930, habitant Vincennes. Il fut ensuite muté contremaître puis professeur technique adjoint à l’EPCI de Carpentras (Vaucluse), où il obtint le titre d’officier d’académie en 1937.

Avant 1936, René Fras militait dans le Syndicat du personnel des ateliers. Membre des deux mutuelles-décès, celle du Syndicat de l’enseignement technique et celle du Syndicat du personnel des ateliers en 1935, il siégea au conseil d’administration de la mutuelle-décès du personnel des ateliers des écoles publiques d’enseignement technique dont il était le président en 1937.

René Fras fut assesseur lors de l’assemblée de fusion du SET et du Syndicat du personnel des ateliers, le 7 avril 1936. Il représenta la section B au congrès régional de la 6e région en 1936 et 1937, présida la séance du 23 mars après-midi du congrès national en 1937, puis le congrès de la 6e région en 1939. Membre du bureau national du Syndicat du personnel de l’enseignement technique, il était le secrétaire de la section B en 1939 et 1940. Délégué titulaire au titre des professeurs techniques adjoints, contremaîtres et maîtresses d’ateliers titularisés au comité d’avancement en 1936, il fut celui des professeurs techniques adjoints et contremaîtres au comité de mutation en 1939.

À Carpentras, en zone non occupée, en accord avec Albert Allaud, professeur de l’enseignement technique, maire et conseiller général socialiste à Firminy (Loire), il utilisa les fonds du SPET pour l’envoi de colis aux syndiqués prisonniers recensés. En 1941, il figura comme Allaud sur des listes de dignitaires du Grand Orient de France établies par la présidence du Conseil : il était répertorié d’abord à la loge « Union et Solidarité » au Perreux, puis comme secrétaire de la loge « Parfaite Alliance » de Carpentras dans les années 1930. Il fut considéré comme démissionnaire le 28 novembre 1941. Réintégré comme PTA au collège technique d’Isle-sur-Sorgue (Vaucluse), le 31 août 1943, il revint à Carpentras l’année suivante.

À la Libération, René Fras fut réélu secrétaire de la section B du Syndicat national de l’enseignement technique (Écoles et services). Mais il abandonna ses fonctions syndicales au printemps 1946 car il devint directeur du centre d’apprentissage de la Rochette à Melun (Seine-et-Marne), où il obtint le titre d’officier d’instruction publique au mois de décembre suivant. Il dirigea ensuite le centre d’apprentissage de Lagny (Seine-et-Marne) en 1950-1951. Désirant revenir dans le Vaucluse, il dut accepter un poste de professeur dans la section technique du collège moderne de garçons d’Avignon, où il prit sa retraite en 1953.

Veuf, il se retira dans la région parisienne, où résidaient ses fils et se remaria le 25 mai 1963 à La Genevraye par Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne) avec Gilberte Fras.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23998, notice FRAS René, Jules, Eugène par Julien Veyret, version mise en ligne le 27 décembre 2008, dernière modification le 19 novembre 2021.

Par Julien Veyret

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 26647. — JO, Lois et décrets, 14 juillet 1937, 20 octobre 1941, 1er décembre 1946. — Arch. de Paris, état civil. —L’Ecole technique, Le Travailleur de l’enseignement technique. — Notes d’Alain Dalançon et de Jacques Girault.

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