NOTTA Henri, François

Par Antonio Bechelloni, Michel Aguettaz

Né le 5 septembre 1925 à Marlens (Haute-Savoie), exécuté sommairement le 21 août 1944 à Montgirod (Aime-la-Plagne, Savoie) ; colporteur ; résistant de l’Armée secrète AS.

Fils de Jean-François Notta (né à Veynes Hautes-Alpes), poseur de rails, et de Julie Gonthier, Henri Notta, célibataire, était colporteur de son état. Il travaillait pour la maison de transport Bernard, avant de s’engager dans l’Armée Secrète (nous ignorons exactement quand). En 1944, Henri Notta habitait Pallud, commune limitrophe à Albertville.
Membre de l’AS, Henri Notta appartenait à la Cie AS Lavallée (3e bataillon AS). Il fut fait prisonnier par des soldats allemands avec trois de ses compagnons d’armes, Robert Beaulieu, Jean Caille et Fortunat Zantoni, le 19 août dans la montagne de Laval, sur la commune de Granier (Haute Tarentaise). Ils furent détenus dans un premier temps dans le groupe scolaire d’Aime avant d’être exécutés dans la commune de Montgirod, au lieu-dit du Sciaix, vraisemblablement le 21 août 1944. Les corps, découverts le 2 septembre, étaient dissimulés dans une carrière sous des pierres dans une fosse creusée à l’origine pour la construction d’une poudrière. Les victimes étaient attachées les unes aux autres par la main avec du fil de fer.

Une citation à l’ordre de la division, datée du 15 novembre 1946, et comportant l’attribution de la Croix de guerre avec étoile d’argent, est ainsi motivée : « S’est distingué comme volontaire de l’A.S. au Bataillon Bulle. Alors qu’il protégeait le repli de sa compagnie menacée d’encerclement, a été fait prisonnier par les troupes allemandes et fusillé au tunnel de Montgirod (ancienne commune ayant fusionné le 1er janvier 2016 avec les communes d’Aime et de Granier pour former la commune nouvelle d’Aime-la-Plagne-) avec trois de ses camarades. Léguera à ses camarades un magnifique exemple de courage et de dévouement […] ».
L’avis officiel de décès émanant du Secrétariat général des anciens combattants et victimes de guerre et daté du 5 juillet 1945 comporte la mention « Mort pour la France ». Un certificat de validation de services, datant du 9 juin 1955, et envoyé à sa mère, Julie Notta, lui attribue, à titre posthume, le titre d’interné résistant pour la journée du 21 août 1944. Il est Médaillé de la Résistance par décret du 5 janvier 1959, parution au JO du 13 janvier 1959.

Son nom figure sur le Monument aux Morts de Marlens et sur le Monument de la Résistance érigé à Albertville.

Montgirod (Savoie) aujourd’hui Aime-la-Plagne, 14 et 21 août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240003, notice NOTTA Henri, François par Antonio Bechelloni, Michel Aguettaz , version mise en ligne le 13 novembre 2022, dernière modification le 13 novembre 2022.

Par Antonio Bechelloni, Michel Aguettaz

SOURCES : Pia Carena Leonetti, Les Italiens du maquis, Paris, Les Éditions mondiales, 1968 — SHD Vincennes GR 16 P 473344. — Mémorial GenWeb (site visité le 1er septembre 2019).— Arch. Dép. Savoie, 961 W 31. — Arch. Dép. Rhône, 3808 W 1259. — SHD, Caen, AC 21 P 605883 (nc). — Mémoire des hommes.

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